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Commerzbank, troisième trimestre 2007.

Publié le 27 novembre 2007 par Eric Grémont

28/11/2007

Commerzbank, troisième trimestre 2007

Les résultats du troisième trimestre sont assez rassurants.

La Commerzbank avait été particulièrement chahutée lors de l'explosion de bulle internet. On pouvait donc avoir quelques inquiétudes concernant les effets de la crise actuelle.
La banque résiste bien.

Le produit net bancaire ressort à 1644 millions d'euros pour le troisième trimestre, en forte baisse sur un seul trimestre (-30%). Le résultat net s'établit à 339 millions d'euros, en hausse par rapport à l'année passée. Le bilan laisse tout de même planer quelques doutes, les réserves de provisions sont en baisse ce qui suggère que la banque a bel et bien enregistré des pertes et, d'autre part les liquidités immédiatement disponibles ont baissé de 40%, passant d'un peu moins de 6 milliards d'euros à un peu plus de 3. Autrement dit Commerzbank a utilisé ses provisions mais n'a pas estimé nécessaire de reconstituer son stock et, durcissement du crédit oblige elle a préféré piocher dans sa trésorerie plutôt que de faire appel aux refinancements du marché ou de la BCE. Si jamais la situation de blocage et de resserrement du crédit devait se poursuivre, le quatrième trimestre est aujourd'hui bien entamé, la banque serait amenée à reconsidérer ses positions.

De fait, on peut s'attendre à ce que les mauvaises nouvelles soient à venir pour la Commerzbank, elles devraient prendre la forme d'une hausse structurelle des taux de refinancement.

La Commerzbank se rêve généraliste

Deuxième plus grosse banque d'investissement et de marché allemande, la Commerzbank, se verrait bien reprendre à la Deutsche Post son réseau bancaire de détail, le cousin germanique de la Banque Postale.

Il y a de bonnes raisons à cela. Seule, la Commerzbank ne peut espérer survivre très longtemps à la concentration du marché européen, au surplus comme le démontrent ses consoeurs françaises, disposer d'une clientèle de particulier nombreuse est une bonne façon d'aplanir les bas de cycle.
Le mouvement montrerait le chemin à suivre à Deutsch Bank et à la Dresdner laquelle encombre de plus en plus le portefeuille d'Allianz selon les investisseurs.

Rien n'est fait, mais les velléités de Commerzbank démontrent que le management mesure les enjeux des années à venir et compte jouer un rôle dans la recomposition du secteur en Allemagne et en Europe. On doit noter que d'ores et déjà Generali le géant italien de la finance détient 8% du capital.

Auteurs: Eric Grémont

Entreprises liées: CommerzbankDeutsche Bank


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