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La came isole.

Publié le 26 mars 2010 par Hermes
La came isole.
« Tu es ma came » chantait notre First Lady au son du pipeau.
Son grand homme ayant perdu la tête en même temps que les dernières élections, il lui faudrait interpréter désormais sur l’air de La Carmagnole, la « camisole »ou pour parler autrement : « la came isole ».
Notre famille royale a, en effet, totalement perdu la boule ! Voici que Carla revient en force dans les médias pour déverser son ego. Carla devenue Madame Figaro pendant que l’immigré Pal Sarkozy –Que fait Besson ! – inonde le sol des plateaux télé.
Messieurs, la Cour !
On pouvait croire que le Président aurait tenu compte de la répulsion de tant de citoyens à son égard. Mais le sait-il au moins? Non.
Rappelez-vous Ceausescu si sûr d’être aimé d’ un peuple qui le honnissait. Et ce jour où il rameuta ce peuple devant son palais certain d’être applaudi quand ce furent des sifflements qui fusèrent.
Tel sera le destin de Sarkozy. Il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Il vit retranché derrière le mur des courtisans qui font écran au réel. Miroir, ô mon miroir, suis-je le plus beau, le plus aimé, le plus intelligent, le plus grand de tous ? Oui, Monseigneur, répond le chœur des courtisans.
Faut-il alors désespérer de la politique ? Non.
Les tyrannies qu’elles soient teintées de folie douce ou de folie meurtrière ne durent pas: On vide du Journal du Dimanche ceux qui seraient à l’origine d’un blasphème concernant notre couple royal. Et notre Roi Soleil interdit à son caniche de lui faire de l’ombre en parlant à la télévision. Sombre despotisme de l'inutilité.
Mais pendant ce temps, ailleurs, l’histoire se reconstruit peut-être pour le meilleur.
En effet, si je n’ai jamais épargné mes flèches vis-à-vis de l’opportunisme de Cohn Bendit ou de la légèreté de Ségolène Royal, force est de constater que quelque chose de nouveau émerge de ce côté-là.
L’idée de penser autrement la politique, de la sortir des vieux schémas, de l’extraire du libéralisme et du socialisme du XIXe siècle commence à germer grâce à ces deux là ! Et il y a enfin raison d’espérer.
Chez Cohn Bendit on devine l’aspiration à un monde ouvert, libéral et libertaire. Et chez Royal un souci du social, de la protection, une façon de penser l’économie au plus près des citoyens.
Or malgré ces apparentes contradictions chacun s’accorde dans l’utopie d’une « coopérative politique » seule à même de ressourcer la gauche, de la sortir de sa naphtaline et de sa religiosité désuète même si Royal a pu en être l’icone.
Et surtout, Cohn-Bendit change. Il n’hésite pas à secouer le cocotier écologiste pour l’arrimer à la gauche et à la réalité. Quant à Ségolène Royal, hier si approximative, la voici qui de mois en mois prend de l’épaisseur, maîtrise sa parole, innove dans les idées, fait de réelles propositions quand « la vieille gauche » ne produit qu’un discours creux en remportant des élections si faciles à gagner!
Alors derrière le petit spectacle de « la folie des grandeurs » de celui qui rata tout sauf, malheureusement, son élection, il faut sentir ce vent qui se lève… Et qui doit nous conforter, comme le disait si bien Valéry, à « tenter de vivre. »

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