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Entretien avec Djamel Bouras, le sentimental de Koh-Lanta le Choc des Héros...

Publié le 13 avril 2010 par Parlonstv

Scoop : Entretien avec Djamel Bouras, le sentimental de Koh-Lanta le Choc des Héros...

Champion olympique et champion d'Europe de judo en 1996, Djamel Bouras  est l'un des candidats sportifs de la promotion Le choc des Héros de Koh-Lanta. Voici en exclusivité l'interview réalisée à partir de vos questions !

Bella : Une question qui revient souvent : qu’est-ce qui a été le plus difficile à gérer dans cette aventure Koh-Lanta ?
Djamel Bouras : Le plus difficile bien entendu c’est la faim, surtout au début, on ne mange pas pendant cinq/six jours. Mais justement ça a été l’occasion pour moi de découvrir que le corps est particulièrement résistant. Outre les inconvénients propres à la « survie », les questions des journalistes présents sur le tournage se répétaient souvent et ça c’était particulièrement gênant …
Pierre1 : Pensez-vous que les sportifs disposaient d’un avantage par rapport aux autres candidats en termes de condition physique, de concentration ou de maîtrise de soi… ?
Djamel Bouras : Oui, physiquement parlant on avait des avantages, on l’a vu sur des épreuves qui étaient essentiellement physiques où la dispute n’a pas duré longtemps. Quand il fallait se servir de la force, on a battu des records, comme sur l’épreuve de la corde, ça nous a pris deux minutes ! En revanche, tout ce qui relevait du psychologique et du mental, c’était beaucoup plus difficile pour nous. Eux avaient déjà participé à Koh-Lanta, ils connaissaient déjà tous les rouages…
Il ne faut pas croire que le physique suffit dans une telle aventure, c’était aussi une question de savoir faire, et d’organisation sur l’île. Dès qu’on entamait une nouvelle épreuve, les anciens candidats savaient déjà comment s’y prendre, de notre côté on avait des idées, on essayait de comprendre mais parfois en vain… c’est eux qui avaient l’avantage en termes d’expérience finalement.
Lilou_ : Justement, en quoi vos aptitudes de judoka vous ont-t-elles été utiles ?


Djamel Bouras : Je dirai dans la stratégie des jeux, mais aussi  de savoir écouter, apaiser les tensions lorsqu’ils y en avait, gérer le stress, se poser. Je crois que c’est un tout. Je repense à la conception du radeau : si tu sais t’y prendre tu t’y mets et tu as le droit de dire : c’est comme ça qu’il faut faire ! Mais il faut réfléchir avant… Fabriquer un radeau ça prend deux heures, mais on peut prendre cinq minutes pour réfléchir ! Certains sont plus doués dans une discipline, d’autres dans d’autres domaines…

ParlonsTV : Et quel était votre domaine de prédilection à vous ?
 
Djamel Bouras : Sans hésiter tout ce qui est sur terre ! Tout ce qui se passe dans l’eau, ce n’est pas trop mon truc. Mais j’ai progressé quand même ! (rires)
Maria91 : Quelles sont vos anecdotes sur vos relations avec l'équipe de tournage ? Il y avait-il des tensions ?
Djamel Bouras : Non, tout était très bien organisé, un vrai métier, un vrai tournage… Les gens présents étaient à leur place, ils faisaient bien leur boulot. C’est vrai qu’il y avait des tensions, d’autant que je suis assez direct, quand il y a quelque chose qui me dérange je le dis, même si je préfère le dire en privé plutôt que de m’engueuler devant tout le monde… Souvent sur l’île, j’en avais marre de répondre à leur question, ils nous en posaient des centaines par jour, souvent les mêmes, et débiles en plus, du style : « Pourquoi tu ramasses la branche ? Tu vas faire quoi de la branche… » Au bout d’un moment tu satures !
Adele32 : Quels sont les candidats avec qui vous avez développé le plus d’affinités, et au contraire, le plus d’antagonisme ?
Djamel Bouras : J’ai eu assez de facilités avec tout le monde, dans l’ensemble on rigolait assez souvent. Je dois avouer que je m’entendais particulièrement bien avec Frank Leboeuf. Mais le courant est passé avec toute l’équipe.
ParlonsTV : Pourtant le créateur des jeux a révélé combien vous étiez pointilleux quant aux règles mises en place dans les épreuves, vous aviez peur d’être décrédibilisé face aux autres candidats ? par pseudo membre avec lien
Non ! Pas du tout… Ca ne m’a même pas traversé l’esprit. Et puis on ne peut pas être champion du monde de judo et de patinage en même temps. Chacun sa discipline, chacun son domaine. Ceux qui sont encore en pleine compétition aujourd’hui avaient beaucoup plus de convictions que les autres.

En ce qui me concerne, c’était juste une expérience personnelle, l’opportunité de voir comment je me comporte avec les autres, ou quand il s’agit de dormir par terre… Mon but n’était pas de gagner dans l’absolu. En plus, il fallait se préparer physiquement, comme j’ai été blessé, j’ai eu des faiblesses pendant un moment…
Nutella2905  : Quel est votre souvenir le plus marquant ?
Djamel Bouras : Ah des souvenirs, il y’en a des souvenirs ! Mais le plus marquant je ne peux malheureusement pas vous le dire. C’est encore à venir… Mais ce qui m’a le plus marqué jusque-là c’était l’organisation d’une manière générale sur l’île, c’était impressionnant ! J’ai appris tellement de choses…

Anne-Laure & the TV : Qu'avez-vous pensé du buzz médiatique crée par Franck Leboeuf à 10 Radio ? (Lorsque ses propos ont été interprétés ?)

 Djamel Bouras : C’était marrant, je trouve ! Ce qu’il a dit était tout à fait vrai, mais uniquement si on le prenait dans le sens qu’il fallait.  Les gens n’ont pas compris, on pouvait interpréter « gagner » de plusieurs façons… C’était sympa de voir les proportions que cela a pris. 
Laurentlalala : Quand on est judoka, musclé et qu’on a fait Koh-lanta, est ce qu’on a plus de succès auprès des filles ?
Djamel Bouras : Dur de répondre ! C’est délicat… Quelque part oui ! Mais entre avoir du succès avec les filles et trouver la bonne, ce sont deux choses différentes. Quand on est connu, on sait comment ça se passe : la télé, la médiatisation… On a des avantages, mais moi ça n’est pas ma philosophie de vie.
ParlonsTV : C’est quoi votre philosophie de vie ?
Djamel Bouras : Ma philosophie de vie…(réfléchit) C’est de découvrir sa moitié, si c’est trop facile on ne trouvera pas la personne qui nous veut pour ce qu’on est, et non pas parce qu’on est un objet médiatique.

C’est comme les filles qui ne veulent pas qu’on soit avec elles juste pour le physique et qu’au final ça ne dure qu’un temps. Le physique, c’est du matériel, c’est bien ça le problème ! Il vaut mieux creuser…Est-ce que je suis avec lui parce qu’il est champion, qu’il passe à la télé, ou est ce que son intérieur me plait ?
Vous êtes un sentimental !


Lilou_ : Si vous deviez résumer l'aventure Koh-Lanta en 3 mots, quels seraient-t-ils ?

Djamel Bouras : Trois mots ? Une très bonne expérience.
Ça fait quatre mots !

Koh-Lanta girl : Enfin pour finir, est-ce que la fin justifie tous les moyens ? 

Djamel Bouras : Pour ça j’ai une anecdote : quand j’étais à Cuba en équipe de France de judo, j’étais sur la plage et je mangeais un gâteau quand une petite fille est venue me regarder avec envie. Je lui ai tendu le gâteau, elle l’a pris, et là pleins des personnes sont venues autour d’elle…  Elle a partagé avec tout le monde. Je me suis dit : Ouaaah ! I

ci jamais personne ne ferait un tel geste. Pour moi c’était une bonne leçon de vie. Pour Koh-Lanta, c’est pareil, il fallait que tout le monde mange… Il est arrivé qu’on laisse même notre part, il faut donner aux autres.
Soit, mais je parlais de la fin « F.i.n.»…
Djamel Bouras : Aaaah ! Est ce que la fin justifie tous les moyens ? Non pas du tout, il faut toujours respecter les autres, avoir une bonne morale, l’esprit d’équipe, vivre ensemble… On était plusieurs, donc il faut vivre l’expérience du mieux possible.
Pourtant il y a eu cette histoire avec le briquet que vous n’avez pas rendu à la production !
Djamel Bouras : C’était dans le jeu ! Je m’explique : quand on arrive dans un jeu, on est là pour rigoler, en tant que sportif en plus on a l’esprit assez taquin, toujours à faire des blagues… on plaisantait à ce moment-là avec le cameraman, je lui demandais le briquet et on a fait semblant de ne pas vouloir lui rendre…Evidemment tout le monde a interprété ! On l’a caché, on l’a rendu… C’était un jeu. La vérité, c’est qu’on rigolait 22H sur 24, sauf quand on dormait évidemment, mais la plupart du temps, on arrêtait pas d’éclater de rire…
Questions posées par la communauté des Parleurs sur ParlonsTV
Interview réalisée par Laura C le 12/04/10


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