[impressions] Le choc des Titans, nos retours sur le film (par Kendal)

Voilà qu’un petit article s’imposait sur un film tout juste sorti dans nos salles obscures; Le choc des Titans. Ce film dont le réalisateur n’est autre que Louis Letterier, un petit français qui fait son grand bonhomme de chemin à Hollywood et à qui l’on doit le dernier film de Hulk, est un remake d’un film sorti il y a de cela une trentaine d’année. Je sais que si vous avez déjà vu le premier le film cette news n’est pas faite pour vous rajeunir! Ayons donc tous une petite pensée pour Benjamin et revenons-en au film apparu sur nos écrans le 7 avril dernier.

Pour la petite histoire, Persée, incarné par Sam Worthington qui a eu son rôle dans Avatar, incarné le dernier Terminator et j’en passe, se retrouve abandonné en pleine mer alors qu’il n’est qu’un bébé dans un coffre avec sa mère. Un pêcheur retrouve la boîte dans laquelle gisent les deux corps. Seul celui de l’enfant est encore animé. Il l’élève comme son propre fils jusqu’au jour où lui et le reste de sa famille se font assassiner par Harès. Témoins innocents d’un acte d’impiété envers les dieux.  Persée seul survivant, découvrant qu’il est le fils bâtard d’un Dieu, se donne pour mission de partir au bout du monde pour trouver la tête de Gorgone qui lui permettra de se venger du Dieu des Hadès en sauvant par la même occasion la ville d’Argos et la fille du roi.

Bref vous l’avez compris, la mythologie grecque n’est pas une simple affaire! Et dites vous que ce court résumé n’est là que pour vous évoquer les grandes lignes de cette histoire à la sauce homérique. Néanmoins si vous êtes adeptes de réalités mythologiques, ce film ne vous servira pas car il n’est en fait qu’un immense brassage de toutes les histoires qui ont bercé le récit allégorique de Persée. On peut par exemple observer que notre jeune héros, s’il désire s’emparer de la tête de la créature qui transforme tout homme en pierre d’un simple regard, ce n’est pas dans un premier temps pour sauver la princesse Andromède, fille du roi d’Argos, mais plutôt pour empêcher le viol de sa mère qui dans la véritable histoire n’est pas morte. De plus l’amalgame qui a été fait entre la créature qui dans le film se nomme le Kraken et celle qui a existé dans la mythologie n’est pas possible, cela n’est autre qu’un bel anachronisme car le nom même de Kraken n’est apparu que dans les légendes nordique; soit plus d’une quinzaine de siècles plus tard… Et ce n’est qu’une des nombreuses erreurs dont regorge le film! Mais ne nous attardons pas là-dessus, d’autant plus que cette adaptation est bien loin d’être désagréable.

Si les erreurs citées plus haut sont présentes, cela n’est pas sans laisser au réalisateur la possibilité de nous dépeindre une odyssée grandiose. Graphiquement les enchaînements entre environnements réels et lieux recrées par images de synthèse sont visibles. Les contrastes sont remarquables mais on arrive quand même à se plonger autant à l’intérieur d’une ville qui apparaît complètement retouchée que dans une véritable forêt dans laquelle certaines scènes ont été filmées. Les quelques créatures mythologiques elles non plus ne sont pas sans reste. On admettra tout de même que leur nombre aurait pu être allongé mais cela est à mon avis à l’image de la durée du film qui selon moi aurait gagné à être plus longue.

En effet cette durée d’environ 1h40 n’est pas sans nous poser quelques problèmes de compréhension. Par exemple ne vous attendez pas à retenir l’ensemble des noms des personnages pour essayer de comprendre le rôle qu’ils ont les uns par rapport aux autres. Seul celui de Persée, Andromède et Gorgone vous seront important pour comprendre le film. Pour le reste ce ne sont plus ou moins que des faire valoir qui servent au héros à accomplir sa quête. Cela n’apparaît pas non plus être un défaut du film, mais une version longue en format de salon serait plutôt pour me plaire. Cela permettrait entre autre de voyager plus loin aux cotés du héros et d’en découvrir un peu plus.

Côté jeu des acteurs on a quelque chose d’assez simple, bien mis en place. Ne vous attendez pas à des foudres d’héroïsme de la part de tous les personnages, Persée a beau être un demi Dieu, il n’en est pas moins un homme! On notera également la présence d’un français dans le casting des personnages que ne sommes habitués à voir dans Le Grand Journal sur Canal; à vous de juger le doublage !

En bref si j’avais à noter le film je crois que je lui donnerais deux belles étoiles sur quatre. Le tout est assez cohérent et cette création est très divertissante. Un grand film « Pop-Corn » qui ne transcende pas non plus les foules du fait d’une durée un peu réduite qui aurait bien mieux fait d’être titanesque et des quelques éléments graphiques qui se font contrastes les uns aux autres. Donc si vous désirez passer une agréable soirée entre potes n’hésitez pas!

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