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Cette impression d'être le Commodore Perry sans les bateaux

Publié le 28 novembre 2007 par Thomas Bertrand

Je lis The Japan Journal, livre d'un Américain qui a vu le Japon dès la fin de la seconde guerre et s'y installé quasiment sans interruption depuis.
Déjà, dans son livre, l'auteur évoquait la différence qu'il percevait entre le Tokyo et la région de Kansai. Un pays, deux identités, deux façons de faire.

Dans le Kansai, les choses sont-elles toujours figées, comme dans un Japon pré-Meiji ? Le transfert de la capitale de Kyoto vers Kyoto n'a pas seulement déplacé les forces politiques et économiques. Elle a aussi ouvert un côté et laissé l'autre comme il était ?

Je ne suis pas le Commodore Perry, mais en 2007, à Osaka, dans un centre commercial, j'ai parfois cette impression d'être un débarqué venant de très loin sur un territoire exotique.
Nous sommes en novembre 2007, dans un centre commercial du sud d'Osaka et une jeune fille de 29 ans me demande, avec un peu d'hésitation, si tous les étrangers se ressemblent. Un autre, homme qui doit bien avoir la trentaine m'interroge sur la date de mon retour en France.
Je ne suis pourtant pas venu avec mes navires noires mettre le Japon à genoux. Je travaille ici, mais je ne peux qu'être de passage.

Vous pensez que le Japon est aussi proche de vous que votre console Nintendo ou Sony l'est de votre télévision ? Pensez-vous que l'on peut maîtriser le Japon comme l'on tient sa caméra Canon dans la main ?
Cet écart immense entre le Japon et le reste du monde que l'on peut ressentir tous les jours si l'on ouvre un peu les yeux et les méninges, est un signe formidable que le modernisme des technologies n'ont pas grand chose à voire avec l'ouverture aux autres culture.
Tout cela, c'est grâce au Commodore Perry. Le Japon s'est tant bien que mal ouvert aux échanges de marchandises. On attend toujours celui qui mettra en place la mixité des cultures. A moins que ce soit cela que l'on vienne chercher ici, cette exotisme que l'on veut voir et cette exotisme que l'on nous fait ressentir nous-même.


En Shinkansen
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