15 avril 2010
TORISTA OU TORERISTA
Toro de Palha à Bayonne (2008)
Une grande question qui alimente le débat entre aficionados! Le monde des aficionados (ou des amateurs de corrida ( peut-être appellation plus large) serait divisé en 2 grandes catégories : Les toristas qui, dans leur forme la plus dure, ne jurent que par certains élevages de toros réputés durs, et n’apprécient que le 1er tiers de la corrida, et ne s’ intéressent aux toreros qu’en second. Et les toreristas, qui dans leur forme la plus laxiste ne connaissent que les toreros au cartel et se contentent de toros dit artistes qui permettent au 3ème tiers à leur maestro préféré de briller.
Alors, torista ou torerista ? Et peut on être les 2 ?
Les 2 d' ailleurs, dans leur retranchement, peuvent avoir de grosses déceptions. Que pensent les toristas du fracasso des toros de Palha à Séville mardi, ou de Morante faisnt quelques essuie-glace à un toro qui ne l' inspire pas ?
Pour moi, chose incongrue ( ?), la corrida comporte 3 tiers. Et je n’aime pas ces toros formatés qui ne tolèrent qu’ une seule pique bien légère, ne manifestant pas de bravoure ni de caste, mais suit mollement une muleta pendant une faena. Je n’aime pas plus les corridas où les toros sont braves sous plusieurs piques bien faites, mais qui s’ avèrent par la suite soit trop dangereux pour réaliser une belle faena, soit qui ne montre pas de noblesse et vont a menos. Il existe des toros qui peuvent montrer cette bravoure à la pique, qui poursuivent le banderillero et qui montrent une noblesse infinie devant la muleta. Et ces toros existent encore. De tous temps, on a trouvé des défauts aux toros, il suffit de lire les reseñas d’époque. Toros trop légers pour certains, toros en génuflexion….Mais c’est vrai qu’ avec la progression exponentielle du nombre de corridas, les bons toros se noient dans la masse.
Si tous les toreros méritent l’admiration pour se confronter aux cornes, il faut regretter que souvent dans les corridas toristas, on voit des seconds couteaux condamnés à ce type de corrida pour assurer leur présence dans les ruedos. Et beaucoup sont, mais restent, des combattants ne pouvant que difficilement construire une belle faena.
A l’ opposé, certains toreros artistes ne veulent pas voir leur adversaire, et réservent leur génie à de trop rares occasions. Et que dire de ceux qui se contentent d’ une tournée des arènes de plage pour assurer leur place à l’escalafon.
Voilà plein de raisons pour lesquelles je ne suis pas un fan inconditionnel des toros de Juan Pedro Domecq (version actuelle) ou des Palha. Je préfère les Fuente Ymbro, les De la Reina y del Tajo de Joselito, les Baltasar Iban ou Conde de Mayalde pour citer quelques exemples.
Voilà pourquoi aussi je n’ai jamais été un grand fan d’ El Fundi ou Rafaelillo, ou d’ El Cordobes (actuel) ou El Fandi et que je préfère Castella, Ponce ou El Juli. (Incontestablement le meilleur face à tous les types d’adversaires)
De même, à Vic ou Cérêt d’une part et à Dax et Nîmes d’ autre part, je préfère Séville ou Pampelune (ce qui peut paraitre paradoxal), et bien sur Bayonne…..Mais là, c’est peut-être mon chauvinisme qui parle.
Alors en conclusion, peut on être un batard entre torista et torerista / pour moi pas de doute, c’est oui. Mais simplement, un souhait, que ceux qui se sentent plus l’ un que l’ autre restent tolérants, car ce sont tous des amoureux de la corrida.
Et que chacun ressente à la corrida l’ essentiel, c’est à dire plaisir et émotion
Pour ceux qui souhaiteraien réagir, vous pouvez me joindre par mail à [email protected]
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