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L’Internet du développement durable, un nouvel horizon pour les banques

Publié le 15 avril 2010 par Sequovia

L’Internet du développement durable, un nouvel horizon pour les banquesLe 08 avril dernier, TNS Sofres publiait une enquête révélant notamment que 76 % des Français souhaiteraient que leur banque s’implique dans le développement durable. Dans la continuité de cette réflexion le Sésame,  vient de publier un baromètre de l’e-réputation des banques dans l’Internet du développement durable. Cette étude est destinée à évaluer l’image et à mesurer la présence de huit banques sur l’Internet du développement durable.

Un baromètre en 4 indicateurs

L’Internet du développement durable, un nouvel horizon pour les banquesLes banques étudiées sont : Banque Populaire, BNP, Caisse d’Epargne, Crédit Agricole, Crédit Coopératif, HSBC, LCL, et Société Générale. Lors de cette étude, Sésame a construit un baromètre permettant de comparer entre elles les réputations des banques sur l’Internet du développement durable entre le 1er janvier et le 31 mars 2010. 4 indicateurs ont été dégagés pour concevoir ce baromètre :
o Un indicateur de visibilité,  destiné à connaître la diffusion en ligne des actions durables des banques, calculé à partir du nombre de retombées recensées, de la présence sur les sites influents et du nombre de pages indexées sur Google.
o Un indicateur de qualité d’image, mesuré à partir de la tonalité des retombées et de la valeur éditoriale des articles abordant les activités des banques.
o Un indicateur d’innovation en matière de communication, calculé en fonction des efforts déployés par les banques pour renforcer leurs liens avec le web du développement durable.
o Un indicateur d’intérêt, évaluant les requêtes effectuées par les internautes, sur les différentes thématiques développement durable des banques.

Des résultats très contrastés

L’étude a donné lieu à des résultats très contrastés selon les banques. Parmi les banques placées en haut du classement, le Crédit Agricole et le Crédit Coopératif associent présence et qualité d’image. Relativement bien implantés sur le web du développement durable, elles jouissent d’un a priori positif et sont les moins sensibles à une conjoncture négative.
Premier du baromètre Sésame, le Crédit Agricole bénéficie de son engagement pour l’agriculture durable, de ses initiatives en matière de microcrédit ou d’énergie solaire ainsi que de son image de banque proche des territoires.
A l’inverse, l’e-réputation des deux plus grandes banques françaises, BNP-Paribas et la Société Générale, a été affectée par le contexte négatif engendré par la crise financière. Leurs efforts en communication et leur notoriété leur assurent un intérêt fort de la part des internautes, mais le web du développement durable ne leur fait pas véritablement confiance.
Enfin, les autres banques renvoient à  une image plus contrastée. Moins critiquées que les grands groupes, elles pâtissent d’une présence plus limitée. Elles ne sont donc pas encore véritablement installées dans le web du développement durable et leurs traits d’images restent encore à définir. Parmi elles, les banques les moins bien implantées sont celles qui n’ont pas mis en place de plan de communication spécifique (HSBC, LCL) ou qui payent le prix d’une actualité négative (Caisse d’épargne).

L’Internet du Développement Durable

« L’internet du développement durable est en plein essor et sera, dans l’avenir, une clé pour l’e-réputation des banques, » a commenté Marianne Gazeau, PDG de Sésame dans leur communiqué de presse. « Aujourd’hui, dans le double contexte de crise financière globale et de préoccupation mondiale pour l’environnement, l’action des banques pour la construction d’un monde durable suscite d’importantes attentes, dont le web du développement durable sera la principale caisse de résonance.
Pourtant, comme l’a montré cette étude, les banques ne sont pas véritablement installées dans cette communauté internet. Elles sont face à un défi majeur car leurs images restent à définir ». On note que si les banques peinent à faire connaître leurs actions en faveur du développement durable, les communications innovantes peuvent être des solutions d’avenir. L’image de BNP-Paribas, par exemple, a bénéficié de ses efforts de communication dans le domaine, notamment de son investissement dans les réseaux sociaux (twitter, facebook) ou du lancement d’un blog dédié au développement durable.

L’avis Sequovia

Le développement durable touche désormais l’ensemble des secteurs. Les banques ont toujours reconnu leur rôle social (micro crédit, l’investissement socialement responsable…) et éthique (contre le blanchissement d’argent, en revanche, elle oubliait leur rôle dans les aspects écologique
s. Les banques Françaises comme les assurances n’ont engagé de telles démarches développement durable que très récemment. Désormais, son rôle central dans le financement de l’économie lui donne accès à des leviers d’intervention. Les banques ont  les moyens de proposer des produits et services favorisant des démarches aux avantages sociaux et environnementaux significatifs. L’entrée des banques dans l’univers « responsable » reste cependant toujours à démontrer.

A noter que les Amis de la Terre ont publié  un Guide éco-citoyen « Comment choisir ma banque ? ».

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Claire Nobilet Développement durable, Finance banque, Banque Populaire, baromètre, BNP, Caisse d’Epargne, Crédit Agricole, Crédit Coopératif, hsbc, Internet du développement durable, LCL, le Sésame, Société Générale, TNS Sofres


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