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« L’amertume est un café, un sale goût amer mais ça revigore. L’amitié ? C’est juste le petit sucre qui l’accompagne, ça apaise… » [Rocé]

Publié le 18 mars 2010 par Lababouchk
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Ca démarre en équipe, on a des amis à ne plus savoir les compter. A chaque fois que la vie vient te chatouiller de l’une de ses épreuves, tu peux commencer à faire le décompte. Et finalement, tu te dis  qu’il y a bien trop de doigts sur ta propre main gauche pour pouvoir les recenser. Et pourtant tout avait si bien commencé ! « Amis pour la vie… à la mort ! T’es comme mon frère, ma sœur, je t’oublierai jamais. Je serai toujours là pour toi... ». On fait les 400 coups ensemble et du jour au lendemain, sans prévenir, on coupe les ponts ! Plus de nouvelle, bonne nouvelle et tu deviens veuf de ton ami qui n’a « pas trop le temps en ce moment », voir plus le temps du tout. Il y a les amnésiques qui finissent par t’oublier. Les sourds qui n’entendent plus le téléphone sonner. Les paralysés qui ne te rendent plus visites. Mais la pire des maladies qui puisse frapper un ami est la cécité car il ne te reconnaitra même plus dans la rue. Plus rien jusqu’au jour où il a besoin de toi et refait surface.

« Il faut savoir accepter un chien avec ses puces », donc ses défauts, peines, joies, erreurs, regrets ou victoires et surtout qu’il change. On ne devrait rien attendre d’un ami, pas même de la réciprocité. On ne devrait pas les juger ou comptabiliser le temps donné. Pas parce que c’est ça, la vraie-amitié mais car il faut apprendre à protéger son « boomkoeur » des assauts d’opportunistes qui savent s’investir juste ce qu’il faut et entretenir superficiellement les liens d’amitié… pour que toi, tu continues à y croire. Comme j’aime le dire: « pour sa rareté, son intemporalité et sa pureté qui font sa valeur, l’amitié est comme un diamant ». Et pour en trouver un, il faut charbonner longtemps! Je vous épargne mon délire au sujet de l’art du charbon sublimé par la nature, cette réfraction hypnotique de la lumière à l’infini… Au passage, j’accuse Charles Ingals d’avoir fait croire qu’il faut aimer celui qui te jette la 1ère pierre. Comment faire confiance à un type qui en 205 épisodes n’a pas changé une seule fois de chemise ? C’est l’arnaque du siècle, la Prairie… ou pas car j’épouserai bien un Charles Ingals. Un homme droit, intègre, plein d’honneur, de valeurs, de respect et qui joue du violon! Réflexion faite, je connais déjà trop de joueurs de pipo! (Et je préfère le joueur de poker du local des RiveDuCher même s’il pense que je dois aller me faire foutre…)

Tu as cru en vos projets qui n’étaient que des plans sur la comète. Malgré qu’ensemble vous ayez tout partagé, vos enfants ne se connaitront pas, vous n’irez pas ensemble jusqu’au bout de votre vie et de vos rêves. Affinités, points commun, complicité ne riment en rien avec amitié parce que ça tourne avec le vent. Alors peu importe le côté « éphémère » (10 ans dans une vie ce n’est rien) de certaines amitiés, parfois quasi fraternelles, nos vies changent et il arrive qu’on se détache. Les destins ne font que se croiser et souvent finiront par se séparer. On ne subit pas une amitié, on la choisit sinon ça s’appelle une erreur de jugement ! Sur le coup on pense ne plus jamais donner sa confiance ou s’attacher de peur des séquelles et des bleus de l’âme… mais on apprend de ses erreurs ! Il y a malgré les aléas de la vie, des amitiés à toute épreuve qui ne s’effritent jamais, un fil invisible vous relit à cet ami et même après de longues absences. C’est pourquoi, je garde les bons souvenirs et me fiche des fins comico-tragiques car je sais que la haine reste une entreprise qui demande bien trop d’efforts, qui à défaut de détruire autrui, calcine ton âme.  

 


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