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Les Japonais pourront continuer de consommer du thon rouge

Publié le 31 mars 2010 par Edelit @TransacEDHEC

Le jeudi 18 Mars se tenait à Doha la Conférence de la Convention internationale sur le commerce des espèces sauvages menacées (CITES) visant à interdire les exportations et importations du thunnus thynnus de Méditerranée et d’Atlantique. A 68 voix contre 20 favorables, la proposition faite lors de cette conférence a été rejetée, sous la pression du Japon, premier consommateur de thon rouge (80%). Cette nouvelle a largement soulagé le premier ministre nippon Yukio Hatoyama ainsi que le marché au poissons de Tsukiji et tous les sushis bars de Tokyo. Le thon rouge est -pour le moins que l’on puisse dire- très apprécié des Japonais qui dépenseraient des fortunes pour se procurer le meilleur; l’année dernière, un thon rouge s’est vendu à un prix record de 75 000€…

Pourtant la situation semble grave, on observe aujourd’hui une réduction des stocks de 82% depuis 1970. Ces dix dernières années, l’ICCAT a réduit les quotas de pêche de 32 000 à 13 500 tonnes cette année mais les prises illégales continuent et peuvent atteindre jusqu’à 60 000 tonnes. Cette proposition était hautement soutenue par les Etats-Unis, l’Union Européenne ainsi que par les ONG comme le WWF ou l’UICN. Selon les partisans de l’interdiction, le Japon aurait joué sur la peur des pays en développement et conduit un lobbying soutenu dans les couloirs de la conférence afin de les rallier à leur position. Toutefois les partisans espèrent encore qu’une réglementation internationale sera mise en place en commençant par un accord entre les pays de l’Union Européenne.

Afin de protéger au mieux cette espèce, il faudrait parvenir à directement responsabiliser le consommateur. Dans certaines chaînes de restaurants, le thon rouge a été enlevé du menu. A l’avenir il faudra aussi que les Japonais acceptent de réduire par eux-mêmes leur consommation.

S.H.


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