Cherchez le taxi

19h, prête pour un Bayonne-Paris, jeudi 15 avril. J'ai pas su qu'il était moins une pour que je rentre chez moi, que l'espace aérien fermait incessamment sous peu.

Danger ignoré danger à moitié pardonné.

Bayonne, j'ai vu le cimetière St-Leon. Je tenais pas à rester. Ma vie n'est pas toujours flamboyante

(Martinique)

C'est décousu. HS, ma semaine de vacances me tend les bras. Du coup, vendredi p.m. là maintenant, je fais de la présence. Même ce post, c'est un post de présence. On va pas rire, rien apprendre, rien aimer, rien moquer.

La veille, à Bordeaux, je m'étais un peu éclatée. Arrivée 21h20 à la gare, un coup de tram et me voici perdue dans les rues sans carte mentale ni carte tout court. Juste de stupides indications écrites : dans 20 mètres, tournez à gauche.

Cours de l'intendance, j'ai adoré, je me suis narcissée à gogo.

 Pour une fois, question sape, je ne me décevais pas trop, j'essaie de me chungiser.

 Ca consiste à mettre en imper beige. Dingue, comme dirait Seignier.

Un H&M à 50 euros et j'aurais pu vous prévenir au moment où je l'ai acheté que c'était un trésor mais je me sens moins partageuse qu'avant. Je préfère dégouter tout le monde quand il n'est plus en rayons. J'ai plus trop d'occasions de dégouter tout le monde avec mes fringues. On s'en est rendu compte. Or, c'est un vrai plaisir, d'inspirer du dégout.

Ainsi, sans savoir que j'échappais au pire, je n'ai eu aucune raison de me réjouir en atterrissant. Sauf la promesse de retrouver mes monstres, plutôt Bambi l'amour personnifié et Monstro-le-chat-Noé.

C'est étonnant parce que je l'aime de plus en plus alors qu'on constate souvent la progression inverse, avec les êtres humains. L'amitié se bonifie mais les routes peuvent s'écarter aussi. Quant à l'amour romantique, il est censé décroître lentement mais sûrement. Peut-être la certitude de ne pas se coltiner un chien pendant 50 ans est-elle rassurante ? Et les enfants, les aime-t-on plus à 15 ans qu'à 3 ans ? Et savoir qu'à 90 ans on pourrait avoir à les entretenir financièrement est-il un brin décourageant ?

Mon retour sur Paris a en tout cas été top. Avec le chauffeur de taxi, on a cherché tous les moyens pour que j'arrive à photographier le soleil rouge qui illuminait l'A1. 

 J'ai jamais réussi. C'était un chinois né au Laos hyper enthousiaste. Cantonais, Mandarin, Thaï, Laotien, Anglais, Français, il parlait tout ça mais pour ce qui concerne le français il fallait le faire répéter. Et j'ai dit beaucoup de "oui" sans être sûre de ce à quoi j'acquiesçais.

On a persisté, à son iniative.

 Mais ça n'a jamais été convaincant. N'empêche, le rencontrer m'a donné de la fougue.