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Ma maison de paix

Publié le 16 avril 2010 par Patriciaturcotte
MA MAISON DE PAIX Ce récit romancé est mon premier livre écrit sous la forme d'un témoignage. Le but étant la prévention du suicide chez les jeunes de 12 ans, jusqu'aux jeunes de cœur de 92 ans. Pensée du jour: Pourquoi attendre à demain pour accomplir ce que l'on peut débuter dès aujourd'hui ?

MA MAISON DE PAIX

Je dédie ce volume...

À toi qui nourrit secrètement des idées suicidaires.

À mon fils, ma plus grande source d’inspiration continuelle, ainsi qu’ à toutes les personnes chères, amis (es), anciens collègues et employeurs, les éducateurs, bénévoles, travailleurs et professionnels qui avezcôtoyés mon chemin. Merci d’avoir tous été d’excellents professeurs et maîtres.

À tous ceux qui s’éloignent des personnes qui sombrent dans un profond burn-out, une dépression ou toutes autres formes de maladies du cœur, de l’esprit et de l’âme, c’est-à-dire, qui s’effondrent dans les maladies mentale, peu importe les étiquettes de diagnostics.

À toutes les familles vivant des deuils déchirants suite à la perte d’une personnes chère, survivante ou décédée suite à une tentative de suicide.

À mon grand frère Serge, à qui je dédie affectueusement ce livre, ainsi qu’à tous les êtres humains de la Terre, décédés suite à une tentative de suicide.

À tous les élus au pouvoir, merci de considérer le suicide, comme étant une priorité nationale et internationale.

À mon Éditeur encore inconnu, ainsi qu'à mon futur accompagnateur ou gérante ,à qui j'ai lancé une bouteille à la mer, à travers un récent témoignage….

À tous les lecteurs et lectrices de, MA MAISON DE PAIX.

PROLOGUE

MA MAISON DE PAIX prend la forme d’une confidence adressée à chaque lecteur et lectrice, qu’il habite au coin de ma rue ou à l’autre bout du monde. Ce n’est pas par ma vertu et encore moins par l’écriture automatique, que j’ai puisé la plupart des faits, mais directement à la source de ma mémoire, ainsi qu’à travers de nombreuses correspondances, documents médicaux et légaux.

L’ambition de ce roman: inciter les adolescents de douze ans et les adultes de quatre-vingt douze ans, à briser le mur du silence, concernant les tabous et les préjugés entourant le suicide et les maladies mentales. Histoire de soulever des réflexions individuelles et collectives, afin que chacun puisse plus aisément communiquer son message d’espérance. Mes propos racontés avec mon langage simple, franc, populaire et coloré ne sont pas à l’abri d’être émouvants, quand ce n’est pas tout simplement dérangeants et choquants. C’est avec un grand respect pour moi et pour mes proches, que je partage l’impact qu’à eu ma tentative de suicide, sur moi, mon entourage et la société.

Je grillais d’envie depuis des années de voir publier ce témoignage de vie et d’espérance. Au-delà de la souffrance, des expériences douloureuses et des luttes passées, je suis revenue enrichie au centuple de ce grand voyage intérieur. Aujourd’hui, je poursuis ma route plus librement en laissant s’exprimer plus librement mon cœur d’enfant. Ainsi, le processus naturel du rétablissement de ma santé et de la guérison des blessures et des souvenirs se met en branle plus facilement.

Je maîtrise les dernières barrières de la gêne et de la peur des jugements et du mépris des autres. Sans oublier l’amplification possible des chuchoteries et commérages déplaisants des chipies et des commères du quartier. Ce dernier pas nécessite une surdose de cran et d’audace. Tout comme je le ferais lors d’un témoignage à une réunion du mode de vie des 12 étapes ou à une conférence.

Pour reprendre l’expression populaire d’un bon copain qui m'a donné l'idée de publier directement sur mon blog, ce premier tome synthétisé, et tout comme je le ferais lors d'un témoignage dans le mode de vie des douze étapes des Émotifs Anonymes:

- "Mon nom est Patricia, je suis une personne rescapée de l’enfer, une survivante du suicide et de l’asile psychiatrique, mais toujours une fidèle pèlerine devant l’Éternel."

AVIS

Comment suis-je parvenu à me sortir vivante et enrichie de ces multiples vicissitudes, soubresauts et épreuves de la vie ? Ma recette: demanderet remercier à chaque jour, l’Aide-d’en-Haut. À travers les pires tourments, je suis parvenue à préserver le strict minimum de ma Dignité humaine et un once de ma Liberté: les deux plus beaux cadeaux que tout être humain reçoit le jour de sa naissance.

Il est préférable de lire ce volume, avec les yeux du cœur et du gros bon sens. L’idéal est de te dépouiller de tes idées préconçues, de tes préjugés, de tes titres de noblesses et de tes diplômes. Certains épisodes de ce premier tome sont effleurés sans être élaborés comme je l’aurais désirée La raison est que pour en venir à la publication d’un second tome plus étoffé, je dois attendre l’aide d’une personne possédant des talents dans le monde journalistique et politique sans partisanerie.

Ne prends que ce qui fait ton affaire et laisse le reste de côté. Étant une personne humaine qui n’est pas à l’abri de se tromper et qui ne possède pas la vérité infuse. Dorénavant, je conserve l’esprit ouvert à tous changements dans mon chemin d’évolution, en me réservant le droit à l’erreur. Le genre masculin englobe le genre féminin, afin de ne pas alourdir ce récit.

Autant annoncer mes couleurs tout de suite. Je suis une femme de cœur et de tête avec des qualités humaines et professionnelles. Par contre, je déteste les situations d’abus de pouvoir et les injustices au détriment des petits et des faibles. Je déteste les secrets de polichinelles, les histoires nébuleuses et les dossiers mystères. Tout peut peut être simple et accessible à celui qui cherche sincèrement avec un cœur d’enfant. Chaque personne a accès à sa place au soleil dans la société, en autant que l’on lui en laisse la chance de l’atteindre. Chacun de nous a droit au Respect, à sa Dignité et à sa Liberté. Je suis convaincue qu’il n’y a pas réellement de personnes handicapées, mais plutôt, des situations très handicapantes.

Il arrive parfois que je manque de tolérance. Si tu crois à la fin de ce livre, que tu ne possèdes aucune responsabilité individuelle et collective, envers les personnes survivantes ou décédées suite à une tentative de suicide, je te dirais sûrement les mots prononcés par de bons maîtres, soit de retourner à tes égoïstes, inconsciences et ignorances, c’est-à-dire, à l’École de la vie.

Patricia Turcotte

Chapitre -1-

BRISER LE MUR DU SILENCE

Briser le mur du silence, quitter ses illusions et sortir de ses ignorances est une responsabilité individuelle et collective. Je brise le mur du silence sur le délicat sujet du suicide et des maladies mentales. Voici une brève partie du récit romancé des douloureux évènements qui m’ont incitée à tenter de tirer ma révérence, par une tentative de suicide le 25 avril 1993. Mais comment te partager ces confidences intimes, sans faire un bref retour sa ma vie à l’enfance, à l’adolescence et à l’âge adulte.

L’espérance est un risque à courir. (Georges Bernanos)

Née sous une bonne étoile le 22 avril 1956 dans la magnifique ville de Saint Georges ( Québec.), je suis la septième d’une famille de huit enfants. De nature extravertie en plus de jouir d’une santé florissante, je mords à pleines dents dans la vie du simple quotidien qui me fascine tout naturellement. À vrai dire, je célèbre déjà mon simple quotidien que je veille constamment à rendre extraordinaire.

Mon enfance se déroule dans l’harmonie, la paix et la joie. Cela ne m’empêche pas à l’occasion, de me sentir exaspérée face aux épreuves de la vie. Après tout, celles-ci débutent à peine mes cinq ans terminés.

Le décès de ma petite sœur

Ma petite sœur Martine âgée de trois ans, décède suite à une pneumonie. Elle n’a pas eu de chance, puisqu’elle portait dès sa naissance un fardeau très lourd, soit celui de vivre avec la paralysie cérébrale. À cette époque, il s’agissait plutôt d’une maladie orpheline, pas encore diagnostiquée. Exposée dans le salon de notre maison familiale, je me familiarisais déjà avec le phénomène naturel de la mort d’un être cher. D’ailleurs, je pressentais que Martine ne vivrait pas longtemps. C’est un don naturel chez-moi de connaître certains évènements qui approchent, possiblement pour mieux me préparer aux épreuves de la vie. Jusqu’ici, c’est la première fois que j’éveille l’audace de confier ce don naturel. Cela n’a jamais été facile de conserver ce secret pour moi tout seul. D’ailleurs, qui aurait cru cela venant d’une enfant de cinq ans ?

Un don naturel à cinq ans

Habituellement, c’est à travers un rêve prémonitoire que je connais une minime partie de l’avenir. D’autres fois, il s’agit d’un ressenti certain, alors que de temps en temps, c’est une odeur de salon funéraire qui me laisse présager un décès qui approche à grand pas. Quelquefois, lorsqu’une personne connue ou inconnue me partage un événement prenant survenu dans sa vie, des frissons se font ressentir à la grandeur de mon dos. Là, il s’agit de quelque chose de très important à ne pas négliger, advenant une demande d’un conseil ou d’une écoute plus attentive.

À l’âge de cinq ans, un cauchemar me hante l’espace d’une nuit. Celui-ci se trouvait enfouit dans mon cœur d’enfant, sans le partager à Christine ou à un membre de ma famille. Qui s’intéresserait à un rêve pareil, radotais-je pour la dixième fois ? Très jeune, je découvre que l’on doit être prudent dans ses confidences. Je me souvenais de ce bel après-midi d’été où je m’amusais à notre balançoire assez élevée, mais accompagnée de mon père Vic. Sans l’ombre d’un doute, je ressentais que celle-ci s’effondrerait et je le dis à papa. Ce dernier me répond gentiment que mon imagination débordait et que je me faisais cette fausse idée.

Cette phrase viendrait me surprendre au détour et plus souvent qu’à mon tour. On me disait souvent que je possédais une imagination débordante. Quel dommage de ne pas écouter davantage les enfants qui possèdent souvent des tas de dons et de forces si naturelles ! Quelques secondes suffisent pour lui démontrer que ce pressentiment n’était pas banal du tout, mais bien la réalité. Si bien que, je me suis retrouvée par terre avec le bras gauche tout meurtrit, mais pas cassé. Quelle vaine !

Dans la classe financière moyenne

En dépit de la classe financière moyenne de mes parents, je ne manque jamais de l’essentiel. À vrai dire, on se situe très près de la classe pauvre de la société. Entourée de deux voisins très différents à ce point de vue, puisque l’un se situe dans la classe pauvre et l’autre dans la classe financière plus aisée. Toute petite, je sais que c’est l’argent qui mène le monde. Pas de sous égale pas de pouvoir ni de biens plus excentriques. Ça me permet d’observer les comportements des autres, parfois très étonnants. Certains individus appartenant à la classe plus riche, se montrent prétentieux et égoïstes, alors que d’autres sont habités par une surprenante générosité. J’adhère de toute évidence à une parole évangélique: la véritable abondance loge au fond de l’intelligence du cœur.

Qui suis-je ?

Ma force la plus élevée se transforme en certaines occasions, en faiblesses, soit ma simplicité naturelle, vraie et transparente. Ouverte d’esprit, excessivement curieuse et libérale dans mes opinions, je place en certains cas, des bâtons dans les roues aux individus égoïstes, durs, snobs et présomptueux. De nature débonnaire, je n’entrevois que le côté bon des individus côtoyés sur mon chemin. Leurs côtés sombres ne me dérangent absolument pas, ne connaissant pas encore ces choses. Réservée, débrouillarde et recherchiste à mes heures, j’émerge dans la majorité des cas, des pires circonstances.

Mes loisirs et divertissements favoris penchent vers l’écriture, la lecture,le cinéma, la photographie, la peinture, l’équitation, la natation, le camping et les jeux en société.

Je prends grand plaisir à côtoyer des individus aux tempéraments calmes, pacifiques et transparents, possédant une remarquable beauté d’âme. Christine, mon exceptionnelle amie d'enfance détient cette attachante personnalité. Je tombe facilement en pâmoison au contact des êtres sages et humanistes, ayant une grande force de caractère et d’esprit, combiné d’un authentique sens de l’humour. Les personnalités aux talents artistiques me fascinent. Ma famille en était remplie.

Un cauchemar prémonitoire

Au sous-sol de notre nid familial, mon grand frère Serge me met sa main au collet en me cassant doucement en milles morceaux. Me voilà réduite en miettes, si bien que tous les muscles et les os me font mal, comme si ce mauvais rêve était réalité. Pourtant, je m’aperçois soudainement bien vivante et aux couleurs multicolores et transparentes, à travers une boule miniature ressemblant au globe terrestre. La seule différence est que la Terre, c’est ma petite personne joyeuse et miniature. Serge et moi semblions très heureux à la fin de ce mauvais rêve.

Délivrer d’une peur d’enfant

Patricia Turcotte © Le 16 avril 2010

À SUIVRE TRÈS BIENTÔT….!


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