Magazine Amérique latine

Il n'y a plus d'avions dans le ciel

Publié le 17 avril 2010 par Laurent Carré

Je n'avais pas vu cela depuis le 11 septembre 2001 aux États-Unis mais depuis plusieurs jours le ciel de l'Ile de France, comme celui de quasiment toute l'Europe, est vierge de toute trainée blanche. Aucun avion n'est visible dans le ciel bleu et même les petits avions de tourismes sont cloués au sol.

Le journaux télévisés montrent essentiellement le côté anecdotique des passagers bloqués ou des personnes dont les vacances tombent à l'eau, mais de mon côté j'ai d'abord une pensée pour tous mes collègues bloqués loin de chez eux et dont la date de retour auprès de leurs proche est incertaine. Cela montre combien nous sommes devenus dépendant de moyens de transports rapides et les conséquences rapidement dramatiques d'un dysfonctionnement majeur du réseau de transport aérien.

Mais tous ces drames humains ne sont pas grand chose à côté des conséquences sur notre économie que peut avoir un arrêt prolongé du transport de fret entre l'Asie et l'Europe ou entre les États-Unis et l'Europe. En effet toute notre industrie est dépendante de pièces et de composants qui sont importés d'Asie (Chine, Corée, Japon, Malaisie, Thaïlande;..) et rapidement toute l'industrie Européenne mais progressivement toute l' industrie mondiale va s'arrêter. Les industries de haute-technologie vont être les premières touchées mais par effet dominos des pans entiers des autres industries vont également devoir s'arrêter en attendant que les "supply-chain" soient de nouveau opérationnelles.

Nous sommes devenus tous inter-dépendants à un point tel qu'il suffit d'un volcan islandais pour gripper toute l'économie mondiale si son éruption dure au delà de quelques jours.


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