Conjoncture. Le cul entre deux chaises. Un boulot planté, un...

Conjoncture. Le cul entre deux chaises. Un boulot planté, un autre dans les tuyaux. Deux semaines de battement entre les deux.

Monture. Sortie de la révision des 18 000. Un pneu avant neuf. Un pneu arrière qui veut mourir en héros.
L’âge d’or de la moto, c’est fini. Mais y’a encore de belles ballades à s’faire.
Constat du garagiste, entre un soupir et un sourire. Ponctué d’une poignée de main. Sa façon à lui de dire bonne route.
Paquetage. T-shirts, chaussettes et sous-vêtements en quantité minimale. Aucune intention de se faire renifler quoi que ce soit par qui que ce soit.
Une trousse de toilettes et une serviette de bain. Pour faire illusion?
De l’aspirine. Pour les matins difficiles.
Un Polaroïd, gros comme un magnétoscope. Et quelques cartouches de photo, périmées depuis six mois. Pour immortaliser cailloux poreux et arbres morts.
Un bouquin. Pour se couvrir le visage pendant les siestes.
Un walkman. Stéréo. Auto-reverse. Et la flopée de sons qui va avec. Pour s’endormir paisiblement.
Une carte de France. Pour le principe.
Destination. Quelque part en France. Ailleurs le jour suivant. Ailleurs encore le jour d’après…
Deux petites semaines de déambulation au gré du vent.
Kilométrage partiel. 0 km.
Et après? Une méchante envie de s’aérer la gueule. Mais avant, une petite nuit de sommeil.

Whatever it is… It’s better in the wind.