François Lamiraud (Blois CAC 41)
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Autorisation François Lamiraud
Sa
fiche
Autorisation du 03/02/2005
Il est passé par toutes les couleurs, François Lamiraud, sur ce TLC. Et on ne vous parle pas seulement de celles de ses maillots : bleu et jaune d'abord (la tunique du Blois-CAC), bleu et blanc
ensuite (meilleur grimpeur), blanc et rouge enfin, sur le podium de Blois (meilleur sprinter).
Mais le Loir-et-Chérien est surtout devenu tout blanc, hier, quand Gérard Desbouys, le speaker du TLC, a annoncé son déclassement au profit du Suédois Carl-Henryk « Kalle » Sandell…
Rembobinons le film de la journée. Il est 14 h 30, dimanche à Blois, la dernière étape vient tout juste de s'élancer et on annonce déjà six hommes à l'avant. Dont deux Cacmen, Jérémy Ortiz et
François Lamiraud. Lesquels font fi des recommandations de leur directeur sportif. Ce dernier nous le confirmera, un peu plus tard : « Ils étaient censés rester au chaud en début de course.
Disons qu'ils ont respecté ma deuxième consigne : celle de se faire plaisir… »
Contre toute attente, les équipes des sprinters, celles qui pouvaient encore détrôner Antonov à coups de bonifs, ne reverront jamais les fuyards. Et Lamiraud devancera Sandell sur la ligne.
Pour quelques centimètres.
“ C'est de la folie ”
On vous laisse imaginer l'euphorie régnant alors, avenue Maunoury. Et ce qui se passe dans la tête du vainqueur : « C'est de la folie. J'ai l'impression d'avoir passé tout le Loir-et-Cher
la tête dans le vent. J'ai été échappé dans trois étapes sur cinq… Ce matin, j'avais dit à mes coéquipiers que je voulais faire un truc. C'est fait. J'ai eu de super sensations tout au long de
l'étape et je mets dans le mille ! »
Le TLC tient son happy end. Après Lesschaeve, voilà Lamiraud qui hisse les couleurs du Loir-et-Cher. Car si le Cacman vit depuis neuf ans à Saint-Etienne, c'est bien à Vineuil qu'il a été
formé. Et ses parents résident à Blois.
Ne quittez pas votre fauteuil… Le film du 51e TLC n'est pas terminé. A 16 h 30, lorsque Lamiraud arrive enfin au podium protocolaire, c'est pour entendre qu'il est déclassé. Le
speaker répercute là l'information qu'on lui vient de lui transmettre. Information que les commissaires auraient été mieux inspirés de garder pour eux puisque, au même moment, ils sont en train
de visionner les images de deux photographes qui ont mitraillé le sprint. Ces images, prises de face, ne laissent guère de place au doute. Lamiraud n'a pas tassé son adversaire le long des
barrières. Il est donc rétabli dans ses droits. Au grand dam du directeur sportif suédois, convaincu que son coureur est la victime d'un arbitrage à la maison.
“ Une échappée royale ”
Si la fête en est un peu gâchée, Philippe Coisnon retrouve aussitôt le sourire. Jamais le Blois-CAC n'avait vécu une telle saison depuis sa création, en 1999. « Si cela finit bien ? Plus
que bien, vous voulez dire. Parfaitement bien ! Nous n'avons pas spécialement été chanceux sur ce TLC et, pourtant, nous avons été dans presque tous les coups. On finit par une échappée royale…
On fait vibrer tout Blois… Et on confirme que, si les jumeaux Samokhvalov sont nos locomotives, nous possédons vraiment, cette année, une très grosse équipe. »
Olivier Allègre
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