Fermeture prolongée de l’espace aérien en Europe, la stratégie des autorités

FLYINTELLIGENCE regarde avec circonspection la crise qui touche le transport aérien depuis plusieurs jours. A la suite de l’éruption d’un volcan islandais, les autorités de l’aviation civile ont toutes fermé progressivement les aérodromes. Il est toujours surprenant de voir la manière dont la crise est gérée en France. La DGAC n’a pas le dossier en main. Tout juste est-elle écoutée au titre d’expert aéronautique. La gestion s’articule autour du Ministère de l’Ecologie & des Transports. D'où la décision brutale de fermer tous les aéroports au nord de la ligne Bordeaux - Nice. Fermeture qui ne manque pas d'incohérences rappelle Aerobuzz. Du côté du Premier Ministre, on évite de trop mettre en avant le principe de précaution, surtout avec le passif de la crise de la "grippe A" où ce principe aura couter entre 500 et 800 millions d'euros... Dans le communiqué du Premier Ministre samedi, le principe de précaution n’est pas mentionné, ni dans son intervention de dimanche soir.  Le gouvernement est clairement dans le brouillard pour essayer d’obtenir un diagnostic de la dangerosité des cendres. C’est pourquoi le gouvernement se cantonne à dire : "Les conditions météorologiques laissent penser que la situation sera encore difficile pendant plusieurs jours et dans ces conditions, tous les aéroports au nord d’une ligne Nice-Bordeaux resteront fermés au moins jusqu’à mardi matin.."