Patrick Dougherty, un artiste hors norme…

Originaire de Caroline du Nord, Patrick Dougherty est plutôt classé comme un artiste land art et intervient dans le monde entier. Avec plus de 170 réalisations à son actif, son talent consiste à élaborer des constructions monumentales temporaires in situ en sculptant, en tissant de la matière naturelle.

Avec des branches et des matériaux végétaux récoltés à proximité, il élabore des architectures naturelles qui évoluent au rythme des saisons, au même titre que l’environnement dans lequel elles s’inscrivent…

Des habitations troglodytes, en passant par des personnages ou encore des théières sur-dimensionnées, sont imagination n’a aucune limite…
Féérique, troublant, envoutant, intrigant, ces œuvres interpellent chacun d’entre nous et nous amènent à réfléchir sur la relation que nous entretenons avec la nature.

D’ailleurs, l’homme a depuis toujours façonné les paysages en ce sens, avec cet esprit créatif et artistique, au nom de l’utilité ou tout simplement du beau.
Le land art, on aime ou on aime pas, on trouve ca beau ou laid, on en comprend l’utilité ou pas, mais on ne peut y être indifférent…Je vous invite à lire un article à ce sujet, publié par Solange, sur le blog « When pigs fly ».

En tant que paysagiste, je me réjouit de voir qu’un peu partout, en France et à l’étranger, les manifestations dédiées au land art ou encore à l’art environnementaliste sont de plus en plus nombreuses à promouvoir ces performances artistiques : Festival international des jardins de Chaumont sur Loire, Festival international des Jardins de Métis au Québec, attirent un public de plus en plus nombreux. D’autres sites (parcs naturels, parcs de châteaux, espaces publiques…) savent aussi conquérir un nouveau public en y installant ces œuvres éphémères, pérennes pour certaines. Bref, c’est un art accessible à tous et on peut facilement en occulter son côté intellectuel ou militant..!

Pour revenir au « land art », il y a quand même une question que je me pose sur le devenir de ces œuvres dans la durée, sur leur dégradation. Car finalement, on trouve peu de photos évoquant les différentes phases de vie de l’œuvre… Ce qui permettrait en quelque sorte de boucler la boucle, puisqu’un des principes fondamental du land art est que l’œuvre, soumise aux aléas du paysage, est censée disparaître au fil du temps.

Alors si vous avez des pistes, des sites, des photos à me proposer, ils seront les bienvenus pour étayer un future article sur le devenir des œuvres du land art, que je publierais prochainement.