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«Crime et châtiment» au Musée d’Orsay

Publié le 19 avril 2010 par Julie95110

«Crime et châtiment» au Musée d’OrsayPar une belle journée ensoleillée, que faire ? Organiser un pique-nique, jouer à la pétanque, lézarder au soleil, admirer les belles fleurs qui nous entourent ? Mouis, pourquoi pas… Ou alors frissonner non pas de froid mais de peur devant les tableaux saisissants regroupés pour l’exposition « Crime et châtiment » au Musée d’Orsay.   Je préfère vous l’annoncer de suite, « Crime et châtiment » est une exposition qui fait froid dans le dos puisqu’elle explore la noirceur du criminel – de la Révolution à 1939 – à travers différentes œuvres et coupures de presse.

Imaginée par l’ancien garde des Sceaux Robert Badinter et conçue par l’académicien Jean Clair, cette exposition est une réussite partielle selon moi. Même si le nombre d’œuvres présentes est assez impressionnant – on dénombre 475 pièces -  il n’en reste pas moins que les explications sont pauvres. Le visiteur passe de pièce en pièce et découvre de nombreuses peintures, moulages de têtes de meurtriers et violeurs, des photographies mais finalement reste sur sa fin puisque aucun renseignement n’accompagne l’œuvre. Par exemple, pour l’exposition Controverses qui regroupait des photographies jugées choquantes, des fiches expliquaient l’histoire de chaque cliché.

Même si l’exposition renferme de nombreuses peintures de grands maîtres tels Picasso, Degas, Warhol, Lynch ou encore Cézanne, Géricault…  il n’en reste pas moins que la véritable « star » est la guillotine présentée – par pudeur ? – voilée. Cette dernière se trouve au commencement de l’exposition et donne ainsi de manière efficace le ton du parcours. La porte des condamnés à mort, prêtée par le musée pénitentiaire de Fontainebleau est aussi une pièce maîtresse.

«Crime et châtiment» au Musée d’Orsay

Si « Crime et châtiment » est avare de détails il n’en reste pas moins que le sujet traité est loin d’être bâclé. Même si les tueurs célèbres sont souvent des hommes, la gent féminine n’est pas laissée de côté et fait l’objet d’une salle nommée pour l’occasion « Femmes Fatales ». Une autre salle est consacrée à elle seule à l’assassinat du révolutionnaire Marat par Charlotte Corday en 1793.

« Crime et châtiment » va plus loin qu’une exposition de peintures, photographies sur le crime… puisqu’elle présente aussi les travaux d’Alphonse Bertillon,  père de l’identification judiciaire et dévoile plusieurs « techniques scientifiques » comme la phrénologie (étude du caractère d’après la forme du crâne) ou l’anthropologie criminelle. Mais là aussi il est à déplorer l’absence d’informations complémentaires. Mais je vous laisse le soin de découvrir tout cela par vous même. «Crime et châtiment» se tient jusqu’au 27 juin 2010 au musée d’Orsay à Paris, une bonne manière d’avoir des sueurs froides en été !


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