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Football - Ligue 1 - Retour sur la 33ème journée

Publié le 19 avril 2010 par Supra

Marseille, une voie toute tracée


Boulogne-OM, Marseille Joie

Eux-mêmes le reconnaissent. En ce moment, rien ne semble pouvoir venir inquiéter les Marseillais à qui tout réussit. Le parallèle avec le Bordeaux de 2009 est saisissant. Bordeaux, justement, et Lyon ont, en se partageant les points, fait les affaires de l'OM mais également celles d'Auxerre, dernière équipe à encore suivre le rythme du leader phocéen. Si la première place semble donc promise aux hommes de Didier Deschamps, la lutte pour le podium est encore pleine d'incertitudes, la large victoire de Lille et le match nul de Montpellier réduisant encore un peu plus l'écart entre le troisième et le sixième, seulement séparés de deux points.

Bordeaux 2-2 Lyon : Un nul mais deux perdants

En ne parvenant pas à se départager au terme d'un match particulièrement heurté, Bordeaux et Lyon ont sans doute dit adieu au titre.

Marseille sourit, Bordeaux et Lyon pleurent. Ce match nul fait effectivement les affaires de l'OM dont le sacre ne fait maintenant plus aucun doute. L'entame de partie était le reflet de ce qui allait suivre, à savoir poussive et houleuse. Face à des Lyonnais bien en place, solides, mais néanmoins dangereux à l'image de Bastos, auteur d'une belle frappe croisée détournée par Ramé (5ème), et de Gomis dont la tête smashée passait à côté du but du portier girondin (20ème), les Bordelais manquaient cruellement de mouvements et de profondeur dans le jeu. Comme au Mans, c'est sur un coup de pied arrêté que les hommes de Laurent Blanc débloquaient la situation. Malgré une poussette évidente de Chamakh sur Cris, l'arbitre accordait le but au Marocain, une nouvelle fois décisif de la tête (1-0, 25ème). Cette action échauffait les esprits, tant sur le terrain que sur le banc de touche où Claude Puel ne cessait de ruminer. Quelques minutes avant la pause, Pjanic voyait son coup-franc dévié par Chamakh, obligeant Ramé à une parade de grande classe (41ème).

Si la seconde période s'avérait plus spectaculaire que la première, la tension elle ne disparaissait pas, au contraire, comme sur ce véritable attentat de Henrique sur Lisandro Lopez, seulement sanctionné d'un carton jaune (49ème). Bien plus incisifs, les Gones revenaient d'abord à égalité grâce à une frappe puissante et tendue d'Ederson (1-1, 55ème). Moins de dix minutes plus tard, Plasil redonnait l'avantage aux siens d'une sublime frappe qui terminait dans la lucarne de Lloris, impuissant (2-1, 62ème). Une minute plus tôt, Ederson, bien lancé par Pjanic, aurait pu assommer Bordeaux si Henrique n'avait pas réussi un très bon retour (61ème). Cet obus de Plasil ne refroidissait pas les ardeurs des Lyonnais qui étaient récompensés par Cris dont la déviation de la tête sur un coup-franc lointain de Pjanic lobait Ramé (2-2, 71ème). Ces belles réalisations étaient gâchées par une fin de match aux allures de combat de rue. Au final, trois cartons rouges, une mêlée générale et des images que l'on aimerait ne plus voir sur un terrain de football.

En se neutralisant à Chaban-Delmas, Bordeaux et Lyon ont également fait les affaires des autres prétendants au podium que sont Auxerre, Lille et Montpellier. Et si les deux derniers champions de France manquaient à l'appel de la prochaine Ligue des Champions ?

Bordeaux-OL, Toulalan

  (sport24.com)

St Etienne 0-0 Paris SG : Une purge, une vraie

Avec une équipe fortement remaniée, le Paris Saint-Germain a obtenu à Saint-Etienne un match nul, au sens propre comme au sens figuré...

L'entame de match était pour la moins insipide. Les fautes se multipliaient et les deux équipes, sans doute trop craintives, se jaugeaient, n'offrant que très peu de spectacle. Après un premier quart d'heure sans la moindre occasion à se mettre sous la dent en dehors d'une tête de Varrault non cadrée (12ème), Saint-Etienne se montrait dangereux, à l'image de Rivière dont les multiples accélérations posaient des problèmes à l'arrière-garde parisienne, fautive lorsque, sur un centre de Payet, elle laissait Bergessio libre de tout marquage. Au point de penalty, l'attaquant argentin manquait complètement sa tête (23ème). En position de numéro 10, Payet lançait parfaitement Bergessio qui s'effondrait dans la surface après un contact avec Armand, mais l'arbitre ne bronchait pas, alors qu'il aurait pu siffler (27ème).

Il fallait attendre les dix dernières minutes de la première période pour voir la première occasion parisienne. Sur un bon ballon en profondeur de Luyindula, Kezman, excentré côté droit, se retrouvait face à Janot mais sa frappe était bien repoussée par le portier stéphanois (35ème). Suite à un corner mal repoussé par la défense francilienne, N'Daw plaçait une frappe puissante à ras de terre que contrait involontairement Bergessio, pour le plus grand soulagement d'Edel (39ème). Sur un centre de Payet, décidément très actif, Rivière ne trouvait pas le cadre (41ème).

Paris semblait revenir sur la pelouse avec de meilleures intentions, à l'image de l'accélération plein axe de Luyindula dont la frappe à ras de terre passait à côté des buts de Janot (47ème). Ce n'était malheureusement qu'une impression. La seconde période était encore moins fructueuse que la première. Seul moment un peu chaud, l'altercation entre Kezman et Diakhaté, le défenseur sénégalais se plaignant d'un coup de coude du Serbe (50ème). Plutôt dominateurs avant la pause, les hommes de Christophe Galtier ne semblaient pas capables d'emballer la partie qui tombait dans une inquiétante médiocrité. Alors qu'ils se contentaient de ce point du match nul, les Parisiens auraient pu réussir le hold-up parfait lorsque Maurice déposait Diakhaté sur une accélération et glissait le ballon en retrait pour Luyindula, dont la frappe enroulée fuyait de nouveau le cadre (87ème). L'arbitre mettait enfin un terme à cette purge.

Sans nombre de ses cadres, le PSG a obtenu ce qu'il était venu chercher : le match nul. Pour Saint-Etienne c'est un petit pas de plus vers le maintien. Mais le moins que l'on puisse dire, c'est que le spectacle n'a pas été au rendez-vous.

Football - Ligue 1 - Retour sur la 33ème journée

 (sport24.com)

La Décla : René Girard (Entraîneur de Montpellier)

" On coince. On fait ce que l'on peut. On s'excuse de ne pas être à la hauteur de Marseille. Les joueurs ont donné le maximum dans ce match même si l'on manque de rigueur en fin de rencontre. Mais on va s'accrocher. On savait que l'on serait derrière Lille en début de saison. Il va falloir batailler jusqu'au bout si l'on veut rester là. Néanmoins, on n'est pas beaucoup aidé. Je n'en dirai pas plus. " Cette pique de René Girard contre les médias intervient après la nouvelle contre-performance de Montpellier, tenu en échec à la Mosson par Toulouse. Pourtant, après l'ouverture du score de Costa sur un contre rondement mené, on pensait les Héraultais bien partis pour renouer avec un succès qui les fuit depuis la 29ème journée. Mais le TFC n'a pas lâché et l'égalisation de Kazim dans le temps additionnel est logique.


Ce qu'il faut retenir :

- Le penalty de Taïwo. Le latéral nigérien a sans doute mis fin à ce qui restait du suspense dans la course au titre en transformant un tir au but litigieux dans le temps additionnel donnant ainsi la victoire à Marseille au terme d'une partie assez terne. Boulogne a failli être la première équipe à accrocher l'OM depuis plus d'un mois.

- L'espoir retrouvé par Le Mans. Vainqueurs de Bordeaux en milieu de semaine, les Sarthois se sont imposés à Valenciennes grâce à un but de Corchia au bout du temps additionnel. A cinq journées de la fin, l’équipe mancelle est encore en vie. Mais pour combien de temps ?

- La Ligue des Champions qui se profile pour Auxerre. En disposant assez largement de Lorient, les Auxerrois, une nouvelle fois impressionnants de réalisme, creusent l'écart avec leurs premiers poursuivants et peuvent raisonnablement espérer finir sur le podium.

- Le surplace de Rennes. Après une très bonne période traduite par quatre victoires consécutives en championnat, les Bretons n'avancent plus depuis trois journées. Contre Nancy, les hommes de Frédéric Antonetti n'ont pas réussi à imposer leur jeu et ont dû se contenter du match nul. Rennes peut dire adieu à l'Europa League.

- La purge du week-end attribuée à la rencontre Nice - Lens. Au terme d'une partie d'une rare pauvreté, les équipes se sont quittées sur un score nul et vierge logique qui leur permet d'assurer un peu plus leur maintien dans l'élite. Dans l'un des autres matches sans enjeu du week-end, Grenoble et Sochaux se sont également partagés les points. Un point vaut mieux que trois tu l’auras.

-L'efficacité retrouvée de Lille. Face à une bien pâle équipe de Monaco, les Dogues ont joué sur courant alternatif, suffisant pour s'imposer par quatre buts d'écart. A noter le superbe mouvement nordiste magnifiquement conclu par Cabaye sur le troisième but. Le LOSC revient ainsi à un point de la troisième place, occupée par Lyon.

Yohan Cabaye-Rio Mavuba

(sport24.com)

Les résultats de la 33ème journée :

  • Auxerre Lorient
  • Boulogne Marseille
  • Grenoble Sochaux
  • Nice Lens
  • Rennes Nancy
  • Valenciennes Le Mans
  • Bordeaux Lyon
  • Lille Monaco
  • Montpellier Toulouse
  • Saint-Etienne Paris SG

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