Ça fait maintenant une petite semaine que la totalité du monde occidental est paralysé à cause d'un nuage de fumée. A part les délégués CGTistes qui voient surement là un occasion de faire avancer l'âge de la retraite à 50 ans pour cause de pénibilité de la vie quotidienne, la majorité des personnes censées se demandent pourquoi il a fallut que Mère Nature vienne s'associer aussi vilement à la grève SNCF. Oui, dans les situations de crise, on ne peut que se raccrocher à un maximum de rationalité.
Robert, lui, commence sérieusement à perdre patience.
«Ça ne peut plus durer. Il est grand temps que cela cesse ! Faites redécoller les avions. Peut importe les conséquences, au contraire même ! »
Ouais, Robert n'en peut plus. Comme avant la catastrophe haïtienne, il lance un appel aux autorités compétentes : elles doivent absolument saisir au vol chance offerte par Mère Nature. Pour Haïti, elle s'était gentiment tapé tout le sale boulot afin de sortir les journalistes du marasme informationnel où ils sombraient doucement. Là, et c'est tout à fait compréhensible, elle doit commencer à en avoir marre de leur mâcher tout le boulot. Aux autorités de prendre le relais.
Et vite ! Avant que Robert ne craque et ne s'implique personnellement dans l'histoire.
Hier midi, il a du supporter un JT des plus soporifique. Limite s'il ne s'est pas endormi en mastiquant - très mauvais pour sa digestion d'ailleurs ! Sur les 35 minutes que dur le journal d'Elise Lucet, pas moins de 20 ont été consacrées aux conséquences du pet de volcan… sur les seuls passagers. On a varié quelque peu, ensuite, avec 10 autres bonnes minutes consacrées aux conséquences de la crise de nerfs volcanique sur l'économie française et sa cousine européenne.
Robert était retombé au fond de son gouffre informationnel. Alors pitié, si demain il doit encore subir un JT monolithique à cause d'un volcan qui crache des miettes, que qui-de-droit fasse ce qu'il faut pour qu'au moins les titres soient égayés avec le 1er crash d'un A380. Non seulement ce sera beaucoup plus fun, mais en plus, après la disparition toujours inexpliquée du Rio-Paris, comme disait Guillon, “là, les records vont tomber”.
Robert garde espoirs. On l'avait entendu avant Haïti, il est sur que les instances supérieures vont continuer à œuvrer pour son bonheur !
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble