Test de Napoleon Total War

Evolution logique de Empire Total War, Napoleon en reprend les mécanismes et propose une extension « impériale » organisée autour de trois campagnes historiques. Plutôt réussi mais un peu court tout de même !

Napoleon Total War n’est pas une nouvelle version de Empire Total War, comme on aurait pu l’espérer, mais simplement une extension jouable seule (ne nécessite pas ETW de base), proposée au prix tout de même conséquent de 36 euros (une version Deluxe avec juste quelques unités en plus est proposée à 45 euros)…
A 95%, les mécanismes de jeu de NTW sont les mêmes que ceux de Empire Total War, les ajouts de cette extension se situent avant tout dans les nouvelles campagnes proposées et l’environnement (unité, chefs), entièrement dédié à l’épopée napoléonienne, mais avec heureusement quelques petites retouches agréables.

L’empereur marche sur Berlin, suite à une déclaration de guerre hâtive de la Prusse (alors que l’Autriche vient de tomber en mars 1805)…
Le souci de la campagne française est que le joueur sera constamment sur la brèche, à gérer l’urgence sans pouvoir réellement asseoir son pouvoir, les capitales conquises ayant fâcheuse tendance à se rebeller sans fin.

D’emblée d’ailleurs, on peut regretter que les améliorations de cette extension n’ait pas enrichi le jeu de base ou permis éventuellement de poursuivre une campagne Empire Total War au-delà de la Révolution française, sur la période napoléonienne. Napoleon Total War présente en effet un moteur graphique sensiblement plus agréable que celui de Empire, avec des animations de combattants vraiment réussies.

Côté mécanisme, la seule vraie innovation, mais qui est intéressante, est l’attrition qu’une armée va subir quand les conditions climatiques sont dégradées (hiver, désert, etc.) et qu’elle se trouve loin de ses bases. De même, une unité va se reconstituer dans une région nationale ou alliée, à une vitesse affectée par certains types de bâtiments présents dans la région. Ce mécanisme améliore vraiment le jeu et donne un vernis de logistique militaire aux campagnes. On ne comprend pas pourquoi il ne s’applique pas à Empire Total War rétroactivement !

Le moteur graphique des batailles est vraiment beau, mais il faut accepter évidemment de simuler les grandes batailles de l’Empire avec des armées d’un ou deux milliers d’hommes tout au plus… Pauvre Napoléon, il ne jouerait probablement pas à NTW !

Autre nouveauté de qualité, lors d’une bataille, le chef le plus compétent se place en second et peut éventuellement voir le dispositif ennemi ; de même, l’image de chargement de la bataille indique les zones de placements respectifs des deux armées, ce qui évite les erreurs absurdes de placement des précédents Total War.

Le gouvernement français, dirigé par l’Empereur. Talleyrand est chef du gouvernement… une paille au milieu de tonnes d’approximations, mais en plus, ces fainéants de Creative ne se sont même pas foulés pour aller trouver son portrait, ni ceux de la presque totalité des généraux et chef d’Etat.

Pour finir, Napoleon Total War apporte quelques petites améliorations plutôt agréables, comme une nouvelle présentation de l’interface, l’affichage du moral des unités dans les batailles, la possibilité de recruter des généraux directement dans une armée, etc. A l’inverse, la religion des provinces ne peut plus être influencée, les prêtres ayant disparu, mais elle joue encore dans les relations entre Etats.

Le jeu inclut aussi un large choix d’unités propre à la période : dragons, grenadiers de la Garde, tirailleurs, cosaques, bédouins, plusieurs calibres d’artillerie et navires, etc. Parmi les tactiques de combat, on retrouve seulement les carrés d’infanterie et deux formations de combat pour la cavalerie. Enfin, toutes les recherches technologiques sont adaptées au Premier Empire, comme le code Napoléon, qui permet de bénéficier d’un bonus de 2 points à la satisfaction des classes laborieuses !

Le tableau de recherche technologique, plutôt sympa et qui permet d’accéder à des améliorations techniques et avantages non négligeables. Mais la plupart des formations de combat de l’époque n’y sont pas !

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