En Algérie tout ce qui se dit ou s’écrit sur le pays est potentiellement contestable, le moindre article, le moindre avis est soumis à une pluie de remises en question, et l’on prête toute sorte d’alliances et d’intérêts cachés à leur auteur.
L'Algérien a-t-il raison de se méfier autant ? La réponse est bien évidement oui, mais cette méfiance intellectuelle à l’égard des journalistes, des commentateurs, des médias en général et des politiques en particulier a propagé une atmosphère de suspicion qui classe l’Algérie comme unique pays au monde où l’on ne peut se fier à aucun saint et encore moins imam.
Si vous parlez en bien ou en mal de l’Algérie, vous allez être systématiquement pointé du majeur et balancé dans l’une des multiples cases prévues à cet effet.
De nos jours, on dénombre trois types de cases et classifications. La première est celle que notre pays a cultivé depuis 62 et qui fut brandie à de nombreuses occasions, j’ai nommé la célébrissime main de l’étranger. Le deuxième lobby, si je puis dire, c’est celui du clan présidentiel et le dernier celui des fameux DRS (Direction des Renseignements Spéciaux).
Tout article, tout journaliste, tout intellectuel qui pourrait s’aventurer à faire une analyse ou une enquête concernant l’Algérie se verra systématiquement catalogué dans l’une des trois fractions que j’ai citées. Après le fameux « qui tue qui » durant les années 90, nous voila entrés dans l’ère du « qui parle pour qui »
Le constat est là, l’Algérien fut tellement manipulé, a subi tant de mensonges et s’est vu transbahuté dans des machinations ou complots durant tellement d’années , que cela a donné au fil du temps naissance à une opinion publique très perplexe et qui n’accorde plus aucune objectivité ni crédibilité aux propos d’où qu’ils proviennent.
Pour ma part j’ai décidé de mettre les articles que je lis à l’épreuve de mon seul jugement personnel et à mon esprit critique, qui vaut ce qu'il vaut. D’ailleurs beaucoup en lisant cet article doivent se demander pour quelle mosquée je prêche ?
Eh bien aucune. Il faut arrêter de penser que les agents secrets, les lobbyistes étrangers, journalistes opportunistes ou bloggeurs décérébrés sont les seuls à s’acquérir d’une connexion ADSL. Il demeure encore des gens qui comme moi ne sont partisans d’aucun courant et qui ne sont à la quête d’aucune espèce de reconnaissance ou autonomie, mais seulement en quête d’une part de vérité bien difficile à discerner.
Pour conclure on pourrait dire que les histoires de ce pays s'apparentent à des épisodes de X-Files : la vérité est toujours ailleurs.
Magazine Société
Qui est le général TOUFIK ?