In memoriam Aimé Césaire
Disparus les haillons
dont je ceignais mes reins
au temps des mortes eaux
j’ai pris licence avec le vent
et cousu une à une
les racines du conte
je sais bien que mes mots
comme les autres massacrés
resteront dans la glaise
mais
à l’aube
prenant appui sur le tambour
cerné par la rosée
la chanson de l'oiseau pipiri
perpétuera mon cri
jusqu’aux méandres de la nuit
José LE MOIGNE
La louvière