Parce que le malaise est grand au sein de la police nationale, et que la politique du chiffre ne passe plus, le Président de la République recevait aujourd’hui les syndicats de police à déjeuner.
Il s’agissait d’éteindre l’incendie et de renouer en urgence les fils d’un dialogue coupés depuis des mois… Il n’est qu’à se souvenir des obsèques récents du brigadier Nérin : les policiers avaient pu alors constater le peu d’égard manifesté pour leurs représentants syndicaux par le Chef de l’Etat.
Mais au-delà du symbole, quelles mesures concrètes ont été décidées lors de ce déjeuner ? Quelles réponses opérationnelles ont été apportées à des policiers de plus en plus inquiets de leur métier et des conditions dans lesquelles ils l’exercent ?
C’est moins de discours, de symboles et de lois supplémentaires dont ils ont besoin que d’une revalorisation de leur métier et d’un maintien des effectifs.
Le Président de la République a installé hier un Préfet, rendu visite au chauffeurs de bus de Tremblay, déjeuné avec les syndicats… Mais à quoi sert donc encore Hortefeux ? Plus à rien.
En occupant l’espace médiatique de cette manière, celui qui s’occupe de la sécurité des Français depuis 2002 tente de reprendre pied dans l’opinion publique mais reconnaît ainsi que l’échec de la politique de sécurité depuis 2002 est avant tout le sien.
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