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J'ai cru entendre, dans mon nouvel espace,
Où j'ai mis mon fourbi et mon bureau,
(Un super poste de contrôle et de validation des objectifs)
J'ai cru entendre malgré le chassé croisé des chariots à moteur,
Leur dextérité à décharger un semi remorque,
Tout un art que j'ai confié à quelques uns,
J'ai cru entendre en bas, la paroi grignotée !!!
Ni farce et ni fou rire, il fallait agir vite ;
Un rapide comptage du dépôt dégraissé à deux seules plateformes,
Montra bien cette absence de granulés rougeâtres !
J'ai avisé la hiérarchie, très peu gênée des problèmes du dépôt,
Et me voici parti, sans masque ni autre protection,
Verser des poignées avec ma main, courbé à respirer
Ces effluves néfastes de ce poison à rats,
Insecticide au plus fort des forts !
Dans l'angle du bureau j'ai compris la technique,
Les mulots gonflaient comme de gros ballons,
Ils en arrivaient à boucher l'orifice !
J'ai jeté l'émiettement qu'ils avaient fait,
Toujours dans le risque et la désinformation !
Hélas, à l'annonce de mon lymphome,
Qu'un directeur eut pensé à ma triste vie,
Manque cruel financier, quel donateur
Aurait eu ce courage, quel groupe,
Quelle équipe pouvait m'aider, sans rien
Rien demandé en retour, juste par amour !
Certes je suis petit parmi les hommes,
Je ne ferais rien contre les ingratitudes,
Les manquements aux sentiments ;
Mais je pleure des fois, pendant mes séances
En hôpital de jour, plus d'un an et demi
D'immunothérapie! Après on verra
Il restera bien quelques années de vie !