Pas de stress, tout de même. Pas de modifications fondamentales en vue pour la prochaine décennie voire plus !Néanmoins, à force de regarder l'armement évoluer en se disant qu'il n'est pas au point, il arrive d'être dépourvu lorsqu'il devient opérationnel. Deux choses menacent le développement de l'armement : le trop et le trop peu (pour paraphraser P. Valéry). Le trop, c'est la confiance aveugle dans la technologie pour gagner les conflits, comme si l'outil faisait le savoir-faire de l'ouvrier. Cette dérive est celle de la RMA, sous nombre d'aspects. La technologie n'a ni fait fléchir les Iraquiens ni les insurgés afghans.
Le trop peu, ce sont les doutes récurrents sur la nécessite de développer des technologies militaires fondés sur des arguments plus ou moins scientifiques. Je rappellerai que le 15 juillet, veille de l'essai de Trinity, la bombe atomique restait une hypothèse (très probable) de laboratoire auquel la masse des physiciens de cette époque n'auraient pas compris grand chose. Les bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki ont été effectué avec des prototypes... De même, la mission Apollo XI, équipée de prototypes, n'aurait aucune chance de partir dans le contexte actuel de sécurité des vols spatiaux.
Les quelques années qui viennent nous offrent l'opportunité de réfléchir aux changements que ces armes nouvelles vont occasionner sur l'art de la guerre. Au delà du simple bon technologique, il faut adapter les doctrines, les stratégies, les tactiques, etc. A quelques jours de l'anniversaire de la défaite française de 1940, il me semble qu'il faut prendre en compte les ruptures technologiques en cours, sans excès (trop et trop peu). Sinon, la prochaine rupture stratégique pourrait être une surprise stratégique bien peu surprenante.A lire sur Mon blog défense, des citations sur la surprise stratégique.
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