Ce schéma, emprunté à zonalmarking (voir le site et merci à Essos du Toli Camfoot) est la figuration graphique claire de ce que j'ai en tête de façon un peu floue depuis le jour du match. Il montre juste que Mourinho, c'est vraiment le boss.
Eto'o associé à Maicon à droite, c'est de la nuisance garantie contre l'adversaire. Et que fait Guardiola ? Il laisse Keita seul s'occuper de ces deux poisons, sachant que Maxwell ne vaut pas un Abidal (en ce qui concerne les qualités de défenseur, j'entends). D'ailleurs, je comprends tout de suite l'entrée du Français juste après le troisième but : c'était le côté faible du Barça et il fallait le stabiliser. De toute façon, on ne sait pas ce que Zlatan faisait sur le terrain. Alors...
Je n'arrive pas à comprendre que Guardiola ne se soit pas occupé de cela dès le début, alors que de l'autre côté Mourhino avait pensé à verrouiller Dani Alvés. Voilà l'un des points faibles du Barça : il croit tellement en sa force qu'il ne pense qu'au moyen d'attaquer, alors que la base du management de match, c'est de penser d'abord à ne pas perdre.
L'analyste de chez Zonalmarking a aussi raison de se demander pourquoi le Barça a fait jouer Ibrahimovicth, qui n'a pas le profil pour ce genre de dispositif. C'est un attaquant fixe, et il lui faut un milieu à plat derrière lui, car on sait très bien qu'il défend mollement, et qu'il ne descendra pas souvent pour chercher des ballons. Pedro dans l'axe, Messi à droite et Henry à gauche, avec derrière eux Xavi et Iniesta, voilà la formation qui aurait pu faire mal à l'Inter.
Quant au schéma de Mourinho, rien à dire, c'est exactement ce qu'il fallait. Milito a le même profil que Zlatan. Du coup, Eto'o et Sneijder n'étaient jamais loin soit pour le ravitailler, soit pour constituer le premier rideau défensif. Cambiasso était le chargé de mission contre Messi, sachant qu'à droite Maicon n'avait que Keita à gérer. Mais l'ultime coup de génie, c'est le placement de Motta, juste à l'endroit qu'il fallait pour couper la transmission entre Xavi et Messi. Ce qui revient à couper la respiration aux Barcelonais.
Du grand art !