Jean, deuxième du nom

Tous les observateurs s'accordent à dire que Jean II Makoun a fait hier soir une entrée… disons moyenne, pour être poli. Pour sa défense, rappelons cependant qu'il se rétablit à peine d'une blessure.

 D'ailleurs, je doute fort que son entrée fût programmée par Claude Puel : c'est plutôt la sortie de Toulalan qui a forcé la main au coach rodhanien.

 Cependant, au-delà de tous ces ballons perdus hier, et au-delà de ce match, Jean II Makoun me pose une énigme depuis des lustres. Cette énigme, la voici : quelle est sa position sur le terrain ?

 On pourrait penser qu'il s'agit d'un milieu récupérateur classique. Mais non. Il n'a hérité de Foé que le dossard n° 17. Makoun ne se trouve jamais à la place d'un "6", c'est-à-dire plein axe, sur le chemin des milieux offensifs adverses qui tenteraient d'aller menacer sa défense. Même en sélection, ce rôle est dévolu à Alexandre Song.

Hier, son entrée était censée combler le vide laissé par Toulalan (un vrai "6", lui), Claude Puel ne pouvant pas se permettre d'évoluer à l'extérieur sans milieu récupérateur. Mais Makoun a passé son match tantôt quelque part entre le latéral droit et l'endroit où on l'attendait, tantôt on ne sait où.

 Notre Jean II national est-il donc un milieu offensif (car il est bien un milieu de terrain, nous sommes d'accord ?) Non, ce n'est pas le "10" classique, dépositaire du jeu et initiateur des mouvements offensifs. Cela n'empêche pas qu'on le retrouve fréquemment dans la surface adverse, carrément en position d'attaquant de soutien. Et non, ce n'est pas le milieu de couloir qui nous régale par ses débordements, sa vitesse et ses centres millimétrés (de toute façon, depuis les départs de Lauren à droite et Womé à gauche, nous sommes orphelins de ce profil de joueurs).

 Bon, alors, je continue de poser la question : que ce soit à Lyon ou chez les Lions, à quel poste joue Jean II Makoun ?