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Où l’on est pas loin d’avoir un corps de rêve

Publié le 23 avril 2010 par Pbmv
Bonjour les gnous,
Hier soir, après une semaine d’arrêt pour cause de congés vacanciels, le sport a repris.
Le sport, pour te situer la chose, c’est une salle, 30 filles, de la vieille techno, des tapis de sol sur lesquels tu glisses, et des mètres cube de sueur.
Et, comme par magie, un effectif qui double début avril, quand les étudiantes se rendent compte que les capitons ne vont pas partir tout seuls. Mais tu crois quoi chérie ? Nous on a bravé le froid et la neige pour avoir un corps de rêve au retour des beaux jours, on n'a pas attendu le printemps.
Dans ce genre de cours, il y a tellement de cas à part que, parfois, je m’arrête cinq minutes pour regarder tout ce petit monde.
Il y a celle qui court deux minutes et se retourne vers ses copines en tirant la langue tellement c’est « pfouu ». Généralement bien foutue, et elle le sait, mais elle veut perdre les deux petites poignées d'amour tellement disgracieuses.
Il y a celle qui balance les jambes et les bras dans tous les sens et à toute vitesse alors que ça serait tellement plus simple de faire ça en musique. Martine, on n’écoute pas cette daube par plaisir. L'avantage, c'est qu'elle perd deux kilos à chaque séance tellement elle a chaud.
Il y a celle qui y met beaucoup de bonne volonté, mais qui ne fait pas les mouvements comme il faut, et dont la fesse a peu de chance de se remuscler.
Il y a celle qui n’a pas mis de soutien-gorge de sport et qui va finir avec deux gants de toilette avant la fin du mois de mai.
Il y a celle qui se met au fond pour regarder tout le monde en coin, et évaluer à vue de nez qui finira moins bien foutue qu’elle.
Il y a celle qui se met au fond et qui s’arrête cinq minutes toutes les cinq minutes.
Il faut se méfier de celle qui arrive en bas de jogging et débardeur à grosses bretelles. C’est généralement celle qui se fatigue le plus vite.
Il y a aussi UN garçon. Pas deux, UN. Il fait tout comme nous mais mieux que nous, avec une petite haltère dans chaque main. Il n’est pas forcément formidable de tête, mais le reste est pas mal. Et il se met au premier rang. Et c’est notre seule distraction. C’est notre petite crevette : tout est bon, sauf la tête.
Et puis il y a nous. Les quatre bonnasses au deuxième rang à droite. On ne vient pas pour muscler mais pour entretenir. Donc, évidemment, ça nous laisse plein de temps pour se raconter notre semaine. Heureusement que la musique est forte, ça couvre nos gloussements.
Nous sommes les seules à avoir une vie, apparemment, puisque nous sommes les seules à parler. Parfois, une petite polissonne se retourne et ses yeux nous font : « chut ». On la regarde, et nos yeux semblent lui dire : « retourne-toi et cours ».
Et hier soir, pour me remettre de ces 15 jours de pause, je suis restée pour une deuxième heure. Dire que j’ai mal est un euphémisme.

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