Un test en deux parties pour GTA: Episodes from liberty city. Un premier consacré à The Ballad Of The Gay Tony, et plus tard The lost and Damned. La version boîte contient les deux opus supplémentaires de GTA IV et chacun des deux épisodes sont disponibles séparément en téléchargement sur le PSN.
S’il y une nouvelle qui m’a mis le sourire aux lèvres, c’était bien celle de Rockstar annonçant l’arrivée de ces GTA sur la PS3. Ce jeu reste pour moi un must, alors voir une exclu pour la Xbox me chagrinait un peu. Rien de bien méchant, mais tout de même. C’est avec un grand plaisir que je suis donc retourné dans Liberty City. Pour ces épisodes, deux ambiances, les blousons de cuir et les bikers, et le monde de la nuit (bien coloré…) à la sauce Vice City. Parlons en justement de Ballad Of The Gay Tony.
Scénario. Un point fort des GTA, l’imagination des développeurs. Le scénario tourne toujours autour d’un personnage, ici Luis Lopez, qui doit en général effectuer diverses missions pour avancer dans le jeu. The Ballad Of The Gay Tony ne déroge pas à la règle. Autour de l’histoire qui fait le fil du jeu, vous avez des missions annexes. Guerre des gangs, trafic de drogue (Pegi 18), sortie entre amis etc… Le même concept que sur GTA IV en moins prononcé ici. Les dialogues et cinématiques sont franchement de haute volée. Le caractère des personnages est excellent. Entre humour, dérisions, avec en fond l’univers d’un GTA. Un plaisir. Tony Prince, votre partenaire de business, est réellement hors du commun. Vous gérez avec lui des boîtes de nuit, souvent à coup d’armes à feu. Tony, en bon fêtard junkie, se laisse aller et c’est à Luis d’arrondir les bords. Sur ce fond viennent se coller des personnages tout aussi délirants. Chacun d’eux réclamant vos services. Hélico, bateaux, voitures, et l’arrivée du base-jump façon San Andréas sont là pour enrichir le jeu. Pour tous ces exploits, la map de Liberty City est un vaste terrain de jeu. Ça c’est pour la forme. Le fond : sexe, drogue et musique disco. Luis a à sa portée tous les vices, sait en profiter, et sait aussi les gérer. Les dialogues sont franchement bien construits et le ressenti d’un jeu complet est présent. Une pépite d’or sur ce point. Un point qui reste énervant pour les non anglophones, suivre les conversations en voitures. Difficile de lire les textes qui défilent et de rester concentré sur la route. Accident assuré. En même temps, vous jouez à GTA.
Graphismes. Clairement le point faible, et sur plusieurs points. Si vous êtes habitué au GTA, vous pardonnerez ce ‘’détail’’. Malgré ça, force est de constater que le jeu a bien vieillit. Mal vieillit. Tout reste fluide, pas de Lag ni de bugs à relever, mais l’univers global accuse son âge. Et face aux autres titres en vogue (God Of War III par exemple) la dimension de jeu est faible. Il reste tout même une ville relativement grande, voir immense, mais qui au regard des jeux en cour s’avère être dans la norme. L’autre faiblesse, la caméra n’est plus vraiment représentative de ce qui ce fait aujourd’hui. Souvent maladroitement positionnée, je tire des cartouches un peu à l’aveugle quand les situations s’emballent. C’est jouable, mais pas toujours confortable. Le moteur graphique du jeu reste évidement acceptable, si l’on pardonne ces défauts de jeunesse vieillesse. Reste pour lui et pour les fans, le même feeling, incomparable, et fidèle à la série.
Les personnages et les cinématiques, en nombre, souffrent aussi du même défaut. Qui s’éclipse à l’écoute et à l’attitude des acteurs virtuels. Pas très fins dans le détail graphique, bien plus subtils dans le scénario qui relève la sauce. La maîtrise de RockStar sur ce plan et un régal. Pas pour les yeux, mais l’immersion est totale.
Gameplay. Ne changez rien, tout va bien. Pour les non initiés qui vont découvrir GTA (je n’en connais pas beaucoup) il y a une petite prise main. Pour les autres, que du bonheur. Les codes de Liberty City sont les mêmes. Luis dispose de son téléphone mobile, des voitures des passants, et de tous les véhicules disponibles dans le jeu. De nouvelles armes sont à disposition, un excellent fusil qui balance de bonnes grenades. Vraiment pratique. Vous avez la possibilité de vous déplacer selon les points proposés sur la carte. Ajouter votre destination. Les taxis sont toujours là. Sauf qu’il n’y a plus de cousins pour vous faire la course gratos. En même temps, l’argent s’acquiert bien plus facilement. Et ne sera jamais un souci dans le jeu. Reste ce problème de caméra qui n’est pas toujours bien positionnée. Pour vous aider, lors des phases de shoot, la visée automatique est là. Plus délicat mais efficace, la visée manuelle en exerçant une légère pression sur L2 fonctionne aussi. Toutes les vues connues sous GTA IV sont à l’appel, donc pas de souci pour le gameplay. On prend les mêmes et on recommence.
Le contenu. Riche, très riche. Autant sur les possibilités offertes aux joueurs, que sur la bande-son excellente, les missions annexes proposés, ou tout bonnement si vous avez envie d’une virée sanglante sur les trottoirs. De quoi passer un peu de temps même le jeu terminé. L’arrivée du base-jump ne modifie en fait pas grand chose à mon goût, mais cela fait partie des possibilités offertes et plutôt bien agréables. Un gros +1 pour les musiques, toujours au top dans la série. En toile de fond, lors de vos gestions de boîte ou en cavale, vous trouverez toujours une bonne radio à écouter. Le mode réseau est aussi de la partie. Bon, à mon sens pas de quoi transfigurer le titre. Mieux vaut attendre Red Dead Redemption qui semble bien plus prometteur. Un bon coup de boost à GTA et des clins d’œil à Nico, humour noir, business, sexe, alcool, drogue, une recette éprouvée qui fonctionne à merveille pour Ballad Of The Gay Tony. Le plus sexy des GTA sans aucun doute.
J’y vais j’y vais pas. Soyons clair, j’y vais surtout pas si je m’attends à voir un GTA plus évolué graphiquement. Je n’y vais pas non plus si je déteste la violence (et si je trouve Léa passion bien assez trash). Je n’y vais pas si je ne veux pas écraser des piétons ou casser de la carrosserie. Encore moins si l’alcool, la drogue, les armes à feu, et la violence me rebutent. Par contre, je fonce si j’ai une PS3 et que je me suis senti frustré de ne pas pouvoir jouer à mon jeu favori. J’y vais aussi si je veux visiter New York Liberty City de nouveau en vivant un scénario inédit. J’y vais encore s’y je suis resté sur Vice City et que l’ambiance sur le jeu de ma PS2 me manque. J’y vais toujours pour vivre une expérience digne d’un grand film et m’amuser dans l’univers ultra sexy de Ballad Of Gay Tony.
Vous l’aurez compris, si vous avez aimé GTA et si vous avez de refaire une bonne virée dans la ville avec un tas nouveautés, foncez. En téléchargement ou en boîte, un très bon jeu, qui a vieillit certes, mais unique. N’est pas GTA like qui le veut et encore moins l’initiateur du concept. La suite avec The Lost And Damned au plus vite. GTA sur Oosgame.
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Scenario : 8/10
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Graphisme : 6/10
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Gameplay : 7/10
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Qualité du contenu : 9/10
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Note globale : 7,5/10