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PROLONGATION DE VIE DES REACTEURS 900 MwE / 1 ère partie

Publié le 24 avril 2010 par 000111aaa

Quand l ‘AUTORITE DE SURETE NUCLEAIRE a pris position en JUILLET 2009 sur la capacité d EDF à maîtriser la sûreté des réacteurs de 900 MWe jusqu’à 40 ANS après leur 1 ère divergence elle a rappelé que l organisme restait au tout premier plan non seulement pour entretenir correctement mais anticiper les anomalies en gardant les yeux grands ouverts sur les mécanismes de dégradation ….

J ai expliqué à mes lecteurs dans les articles sur les précédents numéros de CONTROLE que l ASN m a envoyés, que aussi bien en France que dans les autres pays nucléaires le désir des exploitants , compte tenu de l arrivée très lente des centrales de génération 3 type EPR se tournait vers une demande d’autorisation de prolongation de la vie des centrales PWR actuelles jusqu’à 60 ans (  dans les environs de 2030-2040)….Donc le débat est ouvert et il faut regarder si elles sont capables de tenir la route …….

1°LES ENJEUX ECONOMIQUES DU PROLONGEMENT DE LA VIE DES CENTRALES NUCLEAIRES

Contrairement aux idées reçues et comme je vous l avais déjà dit dans ma première série d articles , il n’existe pas dans la réglementation française une durée de vie fixe pour les centrales nucléaires : pour l’exploitant c’est du coup par coup ! Il doit faire revalider tous les dix ans une autorisation d’exploitation par un organisme(ASN). qui n’est pas celui qui le lui a donné initialement ! Donc il n’est pas rare de voir dans les centrales changer certaines pièces ou contrôler la résistance de la cuve et de l’enceinte de confinement pour espérer obtenir l’autorisation décennale supplémentaire. Au-delà de 30 ans, les contrôles et les visites seront gérées au cas par cas et dépendront du curriculum vitae de la centrale !

Ainsi pour la centrale de Tricastin, qui a eu 30 ans cette année, un accord de principe a été donné pour prolonger de 10 ans son exploitation. L’ASN a extrapolé la validation de cet accord pour 34 réacteurs en précisant qu’elle devrait mener une étude réacteur par réacteur. En effet, l’âge moyen des centrales nucléaires en France est de 23 ans , ce qui est jeune comparé au parc nucléaire mondial mais qui signifie aussi que d’autres centrales devront bientôt aussi subir la visite des 30 ans. Dans d’autres pays, quelques centrales nucléaires ont déjà obtenu des autorisations de prolongation. Et d autres ont été arrêtées avant ! Ainsi, aux Etats-Unis et en Suède, des autorisations ont déjà été obtenues afin que les centrales en exploitation atteignent une durée de vie de 60 ans.

Ces décisions et surtout leurs prolongements technologiques pourraient fortement intéresser la France et vous allez comprendre pourquoi …

En termes d’investissements, le prolongement de 20 ans des centrales nucléaires pourrait coûter 400 millions d’euro par tranche à l’électricien, soit 10 fois moins qu’un réacteur EPR ( si tant est qu on finisse par connaître un prix stabilisé !). Ce processus est donc primordial afin de lisser les investissements et de préparer une meilleure diversification de l’éventail énergétique de notre pays…

Un autre point de vue est très important :quel rôle peut jouer la France ( AREVA/EDF/SUEZ ) dans la bataille technologique qui peut redémarrer à l échelon mondial sur le nucléaire ??? Les rivaux seront nombreux et rappelez vous que , vous ayant parlé il y a peu du nucléaire low cost je vous avais signalé que des gens nouveaux ( BILL GATES )et des concepts différents «  small is beautiful !)montraient le bout de leur nez !

Quoiqu’il en soit la construction de nouveaux réacteurs, type EPR, sera bien sûr au centre des discussions pour rajeunir le parc et garder notre indépendance énergétique mais se posera aussi la question de la part qui sera accordée aux sites possibles , a la diversification géographique du développement de l’électricité , à l’agrandissement du parc hydraulique et d’autres formes d énergies renouvelables : éolien, photovoltaïque,maritime etc.

EDF a cependant précisé que les centrales actuelles ne seraient pas toutes concernées par ce processus de JOUVENCE et que la moyenne d’exploitation devrait tourner autour de 53 ans.

L ARTICLE QUE JE VOUS PROPOSERAI DEMAIN SERA passablement «  pointu » et n’intéressera peut être que les citoyens pro- nucléaires qui se demandent si les exploitants prennent des risques dans cette stratégie ….ou meme si les carburants fossiles liquides ou gazeux ne vont pas se trouver déjà largement épuisés ( et hors de prix ) dans ces dates là

Je prends comme base l article de JEAN PAUL MASSOUS /HERVE NOE / ET CLAUDE PAGES que je vais accommoder à la sauce «  vulgarisation «  comme d’ habitude !


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