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Etat chronique de poésie 872

Publié le 26 avril 2010 par Xavierlaine081

872

A l’ami Jean Ferrat 

.

Bercé de voix profonde jusqu’au plus haut de cette montagne

Vers enflammés qui se conjuguent en treilles divines

Nectars et sucs gorgés de la sève solaire

*

Hymne d’amour infiniment repris

A gorges déployées dans les longues soirées hivernales

Un poète passe

Grand chapeau blanc sur tête chenue

*

Un parfum d’avenir flotte sur les rocs

Un tendre souvenir s’accroche aux parois abruptes du cœur

Sur une place ivre de soleil

Les amants d’hier marchent

Ils s’assoient devant les volets bleus

Dans un grand vrombissement de mouches affolées

Un troupeau au loin tire ses sonnailles

*

La crinière blanchie sème encore ici et là

Un parfum d’humanité

Ta dépouille fume encore

Que les adversaires d’hier l’encensent

Hommage vibrant du vice à la vertu

Des paillettes au doux retrait

*

Ton sourire ironique convoque les dernières étoiles

D’est en ouest

Tu sais l’éphémère de nos utopies

Ton seul guide bat à l’unisson de deux cordiales attentions

Ouvrant leur bras au rescapé orphelin

Tant qui ne sont revenu du voyage en tristes wagons

Toi

Tu traînas en cette vie le doux nom

Camarade

*

Ils étaient plus que cela

Ils étaient des justes

De ceux qu’on aimerait voir nombreux

Se lever quand le fardeau et l’affront

Porte le fer au creux des espérances

*

Ils ne pleureront pas longtemps sur ta dépouille

Leur mémoire est si volatile

Alors, il nous reste la trace et le poème

Comme ultime parole de silence

A déposer en gerbe

Sur la tâche rouge qui se répand

Rouge du sang des ouvriers

.

Manosque, 15 mars 2010

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