Cité balnéaire au charme breton authentique (mais chic…), Dinard bat aux rythmes de la création et de la mode une fois par an. Sous l’impulsion de Dominique Damien Rehel, le Festival international des jeunes créateurs de mode de Dinard a imposé son style et sa vision de la jeune création avec un concours soutenu par une belle brochette de professionnels (les fédérations du prêt-à-porter féminin, masculin, des dentelles et des broderies, les salons Who’s Next, Prêt-à-Porter Paris, Texworld Paris, le groupe Beaumanoir, Jean-Claude Biguine…).
Pour la 17ème édition qui a eu lieu le week-end dernier, le jury présidé par le duo de créateurs Lefranc-Ferrant a planché pour choisir les meilleurs parmi dix créateurs nominés —5 Français, deux Japonais, un Chinois, un Coréen et un Péruvien—. Ce nouveau cru n’était pas le plus palpitant sur le plan créatif (ce qui n’était pas le cas l’année dernière) : les collections masculines étaient assez décevantes, très convenues et les collections féminines souvent anecdotiques.
Le choix des deux jeunes créatrices Odely Teboul et Annelie Augustin pour le Grand Prix Créateur de Dinard Femme était donc évident pour une collection bien construite, inventive et pointue. Pour le Grand Prix Créateur Dinard Homme c’est le Chinois Manix Wong qui a été choisi : un choix par défaut, le jury ayant eu quelque peu du mal à trouver le bon candidat parmi des propositions sans beaucoup de relief. Même s’il faut reconnaître le réel professionnalisme et un sens de l’opportunisme commercial de Manix Wong.
Pour ces jeunes créateurs, apporter du sang neuf n’est pas simple, il est toujours difficile de renouveler la mode aujourd’hui, tant il semble que nous avons épuisé tous les styles, toutes les formes, toutes les lignes… N’empêche, si les futurs créateurs de mode veulent attiser nos désirs d’achats, ils doivent déployer les grands moyens et les belles idées. Mais laissons à ces jeunes pousses le temps de devenir de belles plantes…