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Villepin tacle à nouveau Sarkozy

Publié le 27 avril 2010 par Aurelinfo

92903 villepindijoBurqa, sécurité, retraite, déficit... l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin, qui était jeudi en déplacement à Dijon pour dialoguer avec des patrons de PME-PMI, a pilonné la politique du gouvernement Sarkozy qu'il a accusé d'avoir délaissé l'intérêt général. Après la banlieue et l'agriculture, Dominique de Villepin, avait choisi d'aborder les questions de l'entreprise devant des patrons de PME-PMI réunis par la CGPME de Bourgogne.
Mais le candidat virtuel pour 2012, qui doit lancer son parti le 19 juin, a profité de la présence de nombreux journalistes pour aborder les grands thèmes d'actualité et se démarquer de Nicolas Sarkozy dont il a notamment dénoncé la "surenchère sécuritaire". "La République ne doit pas être soumise à des calculs politiciens, à des arrière-pensées", a lancé l'ancien ministre de l'Intérieur. "Le gouvernement doit avoir pour seule boussole l'intérêt général. Une loi soumise au spectacle n'est jamais une bonne loi", a-t-il ajouté. "Comment peut-on réduire les problèmes de la Seine-Saint-Denis à une question sécuritaire, il y a les questions sociales et économiques", a-t-il expliqué à propos du déplacement de Nicolas Sarkozy mardi à Bobigny.
"En 2012, il faudra rendre des comptes"
Concernant le projet de loi d'interdiction générale du voile intégral, l'ex- Premier ministre a estimé qu'il fallait être "à la fois très exigeant et prudent". "Il ne faut pas le faire sur le coup de la passion, de l'émotion. La décision d'une interdiction générale ne me paraît pas conforme aux besoins, je crois qu'il faut éviter de surréagir dans ce domaine", a-t-il dit en plaidant pour une interdiction limitée de la burqa aux services publics. A propos des retraites, il a proposé de parer au plus pressé : combler un trou de 30 milliards pour 2010. Ensuite, il faut se donner le temps de trouver un consensus sur une réforme de fond, a-t-il dit. Enfin, au sujet de la dette il s'est prononcé pour une réduction du déficit de 0,7 % par an pendant 12 ans.
"Tu n'es pas venu tout seul. Tous ces journalistes, c'est un signe de reconnaissance de la politique de Dijon en faveur des PME-PMI", a ironisé François Rebsamen, sénateur-maire PS en accueillant l'ex-Premier ministre à l'hôtel de Ville. Devant quelque 150 chefs d'entreprises, Dominique de Villepin a plaidé pour que le rôle des PME-PMI soit "mieux reconnu" et leur combat "davantage soutenu" par un "Etat stratégie, doté d'une véritable politique industrielle et de service". "On a besoin de réhabiliter la politique, d'en faire un outil de décision et de rassemblement", a-t-il également expliqué.
Accusé de division, Villepin explique défendre "non-pas son camp mais l'intérêt général" : "si je vois un automobiliste allant dans le mur à toute vitesse, mon devoir c'est de lui donner un coup de coude et de lui rappeler les principes du code de la route". "On est tenu par ses résultats. A l'aune du rendez-vous de 2012, il faudra rendre des comptes sur la politique qui aura été menée et aucune habileté rhétorique ne peut permettre d'éviter ce rendez-vous". "C'est pour cela que je tente d'infléchir la politique du gouvernement. On ne peut pas jusqu'au bout jouer aux aveugles, mépriser les Français et contredire la réalité", a-t-il lancé. Selon un sondage Viavoice, les Français font davantage confiance à Dominique de Villepin (24 %) qu'à Nicolas Sarkozy (20 %) pour représenter la droite au cours des années qui viennent.

Source : Le Point

N'oublions tout de même pas que Villepin est à l'origine du CPE.


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