Fin mai le Conseil de sécurité des Nations unies dira si les casques bleus doivent rester ou non en République démocratique du Congo. Moment très attendu, puisque cela fait maintenant une décennie que l’Onu est présente dans ces lieux. Dans son récent rapport, Ban Ki-moon, suggère, pour sa part, la prolongation du déploiement militaire onusien pour une durée d’un an. Mais un an suffira-t-il à pacifier cette région, où les conflits sont récurrents, où les seigneurs de la guerre sont légion ? La réponse est non. L’Onu, quels que soient ses ratés, ses fautes graves dans cette zone hautement stratégique pour l’Afrique centrale, ne doit pas plier bagage. Elle doit y rester pour le moment. Continuer son rôle d’arbitre, de protecteur pour des populations locales qui vivent le martyre, notamment dans le nord et le sud Kivu. Ne comptons pas trop sur Joseph Kabila, sur son armée, dont l’impéritie est béante, pour que les choses s’y résolvent si vite. La médiation étrangère, légale, est sans doute le salut qu’attendent les Congolais.
Guillaume Camara