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Mission sur la médecine libérale : la question de la rémunération…

Publié le 27 avril 2010 par Tnlavie

Mission sur la médecine libérale : la question de la rémunération…

Nicolas Sarkozy a annoncé la semaine dernière qu’il confiait à Elisabeth Hubert, médecin et ancienne ministre de la santé (sous Alain Juppé), la charge de mener une concertation sur la médecine de proximité.

Le sujet appelle en effet à son chevet de multiples personnalité de la Santé : les Etats généraux de l’organisation des soins et la loi Bachelot de 2009 avaient tenté d’y répondre. En janvier, M. Sarkozy avait déjà confié une mission au président de l’ordre des médecins, Michel Legmann, qui a rendu ses propositions mardi 13 avril.

A l’heure où les déserts médicaux s’accroissent et où les nouveaux médecins préfèrent le salariat à l’exercice libéral, Mme Hubert devra apporter ses réponses à la crise de la médecine générale.

Elisabeth Hubert déclare, dans une interview donnée aux Echos, vouloir redonner aux médecins l’appétit de s’installer en libéral.

Une question centrale sera celle des modes de rémunération. J’ai défendu le paiement à l’acte dans ma jeunesse  (elle était de la manifestation levée à Saint-Nazaire dans les années 80  contre le projet de Centre de Santé Intégré –sorte de Maison de Santé Pluridisciplinaire avant l’heure– d’un maire adjoint alors presque inconnu, du nom de… Claude Evin) mais aujourd’hui il est évident qu’il ne doit plus être exclusif. Il faut développer la rémunération au forfait, notamment pour le suivi des pathologies chroniques

Il faut aussi prendre en compte le mode d’exercice. Les jeunes aspirent à exercer en équipe avec d’autres professionnels de santé, mais les modes d’exercice collectif comme les maisons de santé n’ont pas encore trouvé leur modèle économique.”

Le CNPS (Centre National des Professionnels de Santé), première organisation intersyndicale des libéraux de santé, a décidé de mettre en oeuvre un groupe de travail interprofessionnel, qui interrogera, notamment, des experts du monde la santé, des représentants des patients, les responsables politiques, les caisses, les complémentaires santé afin de réfléchir sur l’avenir de l’exercice libéral, et notamment sur les conditions de l’exercice libéral dans la santé, le rôle et les missions des libéraux dans le système de santé, la valorisation de l’apport des libéraux au système de santé, la coopération interprofessionnelle… Les libéraux de santé, souhaitent démontrer leur capacité à innover pour répondre concrètement aux menaces qui pèsent aujourd’hui sur l’exercice libéral et dont le pouvoir politique semble prendre enfin conscience au plus haut niveau de l’Etat.

Se pose en autre la question de la rémunération horaire des médecins libéraux.

Entre 35 et 50 euros de l´heure pour un plombier (hors déplacement), 50 euros hors taxe chez le garagiste, 200 euros pour un avocat (en moyenne) à Paris… « Le principe du tarif horaire est admis universellement dans toutes les composantes du monde libéral à travers le monde et fait l´unanimité; arrêtons de mendier euro après euro et évaluons dignement ce que nous valons sans honte ni complexes, si les pouvoirs publics veulent réellement garder de vrais médecins libéraux, et puisque notre consœur le Dr Elisabeth Hubert, chargée par le Président de la République de « soigner le corps médical libéral », affirme que la question centrale est le mode de rémunération, pourquoi ne pas adopter un vrai mode de rémunération libéral : le tarif horaire ! », argumente le Dr Meyer Sabbah, président d´Union collégiale (et du Pôle des médecins à orientation thérapeutique spécifique Most : pour homéopathes, acupuncteurs, mésothérapeutes, phytothérapeutes, ostéopathes et nutritionnistes), dans un récent communiqué.” Le tarif horaire doit être évalué entre 130 et 150 euros.”

La rémunération à l’heure serait logique dans la mesure où l’on ne devrait pas pouvoir coter autant une consultation consistant à renouveler un traitement qu’une consultation longue avec conduite diagnostique.

Dans la même logique, du côté la Confédération des syndicats médicaux français (Csmf), on préfère raisonner en termes de types de consultation, et de forfaitisation pour des « consultations longues ». Ainsi pour le Dr Michel Chassang, “un acte compliqué durant une heure devrait pouvoir être coté 3 ou 4 C, que l´on soit cardiologue, généraliste ou pédiatre”. En somme, un tarif horaire compris entre 69 et 92 euros…  Se pose le problème de la définition de l’”acte compliqué”.

On oscillerait ainsi vers un tarif horaire autour de 120 euros, représentant logiquement 5 consultation à 23 euros par heure. Charge déduite (-50% environ soit 60 euros de l’heure), cela représente quasiment  le double du salaire horaire moyen qu’un jeune médecin ou pharmacien biologiste est susceptible de gagner de nos jours en tant que travailleur non salarié (TNS) dans un laboratoire de biologie médicale… Soit à l’heure autant qu’un plombier.

Du hit parade des professions médicales les mieux rémunérées, la biologie médicale risque de subir un véritable crash flow (appréciez le jeu de mot

;-)
).

Selon l’expression de Lavoisier, chimiste, philosophe et économiste né en 1743 ” Dans la nature, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme“, nous chercherons la captation de la valeur ajoutée du diplome d’étude spécialisé de médecin ou pharmacien biologiste dans la progression du CA de nos futures holding de biologie dont rien ne vient entraver la progression…

Enjoy

;)



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