Les personnes souffrant de troubles psychiques ont besoin de soins et de la reconnaissance de leurs droits, pas de discrimination et de répression. Exploitant sans vergogne des faits divers dramatiques, mais très rares, Sarkozy et son gouvernement font de la psychiatrie un outil de répression au détriment de sa fonction de soins.
Pour cela, ils instrumentalisent la peur du « fou dangereux » qui menacerait la société. Pourtant, il faut le rappeler : il y a moins d’actes criminels commis par des personnes souffrant de troubles psychiatriques que par le reste de la population et, à l’inverse, ces personnes sont très souvent des victimes de discriminations et d’actes violents !
Les moyens de soigner sont refusés à la psychiatrie, mais des crédits sont massivement accordés, pour surveiller, contrôler, enfermer. Une récente circulaire (11 janvier 2010) incite les préfets ne pas tenir compte de l’avis médical et à refuser certaines sorties à l’essai. Une loi répressive est en préparation sur l’hospitalisation psychiatrique, qui prévoit notamment l’enfermement à domicile (avec bracelet électronique) de patients sortis de l’hôpital et une rétention de contrainte de 72h en milieu hospitalier.