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Hadopi : Seedfucking à l’Assemblée Nationale

Publié le 28 avril 2010 par Olivier Laurelli

seedfuck AN

Non, nos députés ne s’adonnent pas à de nouvelles pratiques sexuelles divergentes sur les bancs de l’Assemblée Nationale. En revanche, Seedfuck, le petit programme qui innonde les réseaux P2P et qui commence à proliférer dans d’innombrables versions sur le net (en java, en php, en python, en c#, en C++, en perl …), inquiète suffisamment pour qu’un député en vienne à poser la question qui fâche.

L’information a été révélée par PCInpact, et est disponible en sa question, sur le site de l’Assemblée Nationale. Le député UMP Michel Zumkeller interroge le ministre de la Culture : « M. Michel Zumkeller interroge M. le ministre de la culture et de la communication sur la mise en place d’Hadopi et donc du contrôle des téléchargements sur Internet. En effet, il semblerait qu’un petit programme inonde les réseaux de téléchargements, en peer to peer, de fausses adresses IP. Ainsi, des centaines de personnes se trouvent dans la liste des personnes ayant téléchargé illégalement même si elles n’ont rien fait. Il souhaite donc connaître sa réponse sur ce sujet et sur les possibilités juridiques offertes aux internautes qui seraient victimes de procédures injustifiées. »

En trame de fond, il faut savoir que la HADOPI s’apprête à mettre en route le système de spam le plus cher du monde, sans honorer son devoir légal de fournir une solution logicielle promise, inscrite dans la loi HADOPI 2, à savoir le logiciel de sécurisation sensé prouver l’innocence d’un internaute s’il y a lieu. Cette pirouette juridique est expliquée par Marc Guez (SCPP) comme suit à 01Net : « Nous pensons que oui, car l’envoi des messages a été validé par le Conseil constitutionnel dans le cadre de la première loi Hadopi, alors que les sanctions pour non-sécurisation de l’accès à Internet relèvent de la deuxième »

Seedfuck est comme nous l’avions dit une arme psychologique plus que technique qui vient de parvenir à briser la confiance que certains députés lui apportaient pour l’avoir voter. Si la menace est bien réelle, la HADOPI s’apprête à appliquer une présomption de culpabilité au plus grand mépris des droits élémentaires de la défense. Ceci est évidemment inacceptable !


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