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Saint Nicolas est en panne de traîneau

Publié le 02 décembre 2007 par Jacques Chirac

Mes Chers Compatriotes,

Depuis que l'Homme qui Murmure à l'Oreillette de Chabot est passé à Question pour un Lampion, avec le chauve honteux de TF1 et la dépeignée qui s'habille chez Tati de France 2, vous savez que vous ne serez pas Émir Kusturica du Pétrole avant que : 1) Pâques ne tombe un mardi ; 2) les gallinacés ne soient pourvu(e)s de dentures acérées ; 3) Danièle Gilbert n'ait fait son Grand Retour ; 4) Valéry Bizarre-Destin n'ait accompagné le retour pré-cité à l'accordéon ; 5) Les Beatles ne soient passés au Stade France en première partie d'Elvis Presley.

Bon. Il va falloir vous faire une raison, Saint Nicolas ne vous a pas fait de cadeaux et vous aurez à supporter pendant plusieurs générations encore la misère dans laquelle vous vous vautrez (avec une certaine complaisance qui me paraît suspecte, il faut bien l'avouer) : Rolls à boîte manuelle, manoir sans pavillon du garde, piscine chauffée à 25° seulement, pas plus de trois femmes de chambre (toutes moches et peu câlines le matin), Pommard 1976 au lieu de 1945. La-Zo-Ne ! Ah mais que vos enfants sont donc maudits d'être tombés sur vous ! Si ça se trouve, ils vont être obligés de travailler ! Vous me direz que - vu qu'ils ne savent toujours pas lire à leur âge avancé - les risques qu'ils trouvent un emploi sont modérés. Certes, mais réels. Un accident est si vite arrivé. Manquerait plus qu'ils prennent une carte du P.S. à 20 euros (comment ça : "Y'en a plus, c'était un piège ?" On m'aurait menti ?).

Qu'est-ce qu'il a dit déjà, dans sa sarcauserie, Santa Sarklaus ? Ah oui ! "Y'a plus d'sous, débrouillez-vous". Pas à dire, ça rime. A rien, d'accord… mais ça rime. Ce Brahim, peu importe : vous avez l'habitude de vous faire baiser et de dire merci supporter quelques vicissitudes, donc vous survivrez (et puis... vu ce que j'en ai à secouer…).

Mais quelque chose me frappe… Suivez le périple : grèves (plop !) Chine (plop !) émeutes (plop !) pouvoir d'achat (plop !). Et Pépère le Maréchal-Président continue son périple tranquilou, les mains en haut du guidon. "Et d'où cela vient'il donc t'il ?". Me direz-vous de vos voix de rogomme (arabique, vue l'actualité banlieusarde) ? La vitesse ! Tout est dans la vitesse, bande de petits misérables ! Machin Le Président dit un truc, les journalistes débouchent leurs stylos pour faire un de ces commentaires si fins qui les caractérisent, et plop ! il est déjà passé à autre chose. C'est pour ça qu'il fait du jogging : il sème tout le monde dans la ligne droite des tribunes politiques. Comment voulez-vous analyser et/ou critiquer lorsque vous avez 3 tours de retard ? Il est déjà au pouvoir d'achat que vous êtes toujours au bord du quai d'une gare déserte. Ah, vous allez avoir l'air finauds avec vos questions ! Voulez-vous que je vous le reformule ? "Monsieur le Président, à propos du dernier tir d'Ariane, que pensez-vous du naufrage du Titanic ?". Hin, hin, hin…

Décidément, on a les journalistes que l'on mérite. Mais vous le saviez déjà.

Bien à vous,

Jacques


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