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Déposer le fardeau des larmes
Entre deux bourgeons
Donner à l’espérance un parfum de printemps
*
D’une plume légère
Se tisse aux plis du cœur
Un soupir de bonté
*
Une fleur déplisse ses pétales
Dans la rosée délicate
D’un matin à naître
*
Lorsque je t’ai vue sourire
Toi d’ordinaire si triste
J’aurais voulu te prendre
Et valser jusqu’à la fin des temps
*
C’est si fragile
Cet espace sans parole
Où s’immiscent les bonnes nouvelles
*
Je reste là
Bras ballants
Yeux écarquillés
Incrédule
*
Je ne me savais pas cette force intarissable
.
Elle était tapie dans l’ombre
.
Tant et tant de tyrannies à racheter
Tant et tant de violences répandues malgré moi
*
Je reste suspendu à tes lèvres
Dans un petit jour qui a la grâce de l’amour
Les mots suintent par les pores de vie
Ils fomentent les feuilles nouvelles
Nourris d’une sève de connivence
*
Je vois vos yeux
Enfants
Qui me suivent sur ce chemin éphémère
Nous avons notre certitude
La seule
La vraie
Celle que
Vivants
Nous avons mieux à faire
Qu’à voguer au jugé
Entre les récifs acérés
Dressés par les sombres guerriers
*
Nous sommes de la tribu des vivants
Nos drapeaux claquent au grand vent de l’avenir
Que roulent les tambours de nos attentes
Que battent nos mains dans la folie d’un printemps retrouvé
*
Mes larmes coulent en dedans
Au beau spectacle de vos rires
*
C’est un moment radieux
Offert
A la minute qui passe
.
Manosque, 18 mars 2010
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