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Le jargon high-tech toujours allergique au français

Publié le 02 décembre 2007 par Plusdebuzz

La Commission chargée de franciser le jargon high-tech fait part de ses propositions pour lutter contre la toute puissance de l’anglais. Retour sur une décennie de dur combat linguistique.

« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde », indique Albert Camus dans une citation arborée telle une devise au fronton du site de la « Commission Spécialisée de Terminologie et de Néologie de l’Informatique et des Composants Electroniques », ou CSTIC, l’instance chargée d’inventer des mots et expression en français pour remplacer les termes anglo-saxons.

A l’heure où cette Commission propose d’utiliser le terme « terminaux mobiles » pour remplacer les smartphones, iPhones et autres Blackberry, un retour sur une décennie de néologismes high-tech s’impose.

Parmi les réussites de ce groupe créé en 1997, le téléchargement (download), le logiciel (software), ou la pièce jointe (attachment file) ont tous réussi à s’imposer auprès du grand public. Mais certains termes n’ont jamais su dépasser le cercle des linguistes passionnés de francisation. La CSTIC vient ainsi d’enterrer sans tambours ni trompettes sa « causette » inventée en 1999 pour lutter contre le « chat » anglais. Désormais, la Commission préconise le plus terre à terre « dialogue en ligne ». Moins ringard, mais plus long, le mot risque d’avoir du mal à concurrencer l’hégémonique chat.

Mais d’autres mots resteront pour toujours dans les oubliettes de l’histoire du web, composant un étrange langage jamais appris et déjà oublié. Ainsi, je peux être victime d’un « arrosage » (spam) de messages pleins de « frimousses » (smiley) et « réamorcer » (rebooter ou redémarrer) mon ordinateur pour me reconnecter sur le « T.A.M. (toile d’araignée mondiale)» (World Wide Web) après avoir effacé mes « témoins de connexion » (cookies), et raconter mes mésaventures sur mon « bloc-notes » (blog).

La fournée 2007, qui doit être validée par la Commission générale de terminologie et de néologie, puis l’Académie française, connaîtra-t-elle ce triste sort ?. Le P2P pourrait être remplacé par le PAP, puisque la CSTIC préconise de remplacer « peer-to-peer » par « pair à pair » ou « poste à poste ». Mais les « fenêtres intruses », trop longue, auront bien du mal à nous débarrasser des horribles « pop-ups ».

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