Les difficultés que rencontre la Grèce, en état de faillite financière, démontrent combien l'Europe a besoin d'un réel gouvernement économique et d'un contrôle accentué des finances de chacun des Etats.
Les Radicaux de gauche militent depuis de nombreuses années, au travers de leurs idéaux, pour une Europe fédérale et intégrée.
Cette notion d'Europe intégrée permettrait à l'Union de renforcer sa force politique et économique.
Ainsi, l'UE devrait disposer d'un budget renforcé et de ressources financières votées par le Parlement. Dans le but de mutualiser les dépenses que les Etats font de manière inefficace.
Grâce à ses fonds propres, l'Union européenne pourrait participer de façon indépendante et concertée à une politique de relance continentale et mettre en place de véritables services publics. Ce qui en déchargerait financièrement, les membres de l'Union.
Cette politique économique unifiée devrait s'accompagner d'une harmonisation fiscale et sociale, en instituant un certain nombre de normes sociales communes, notamment la création d'un SMIC européen, ou en harmonisant l'assiette des impôts sur les sociétés, qui sur l'ensemble du territoire de l'Union empêcheraient le dumping social de certains Etats membres.
Un contrôle des Etats et de leurs finances devrait être confié à une Agence Européenne de notation. Indépendante des milieux financiers, cette Agence pourrait dépendre directement de la BCE.
Les contrôles exercés par cette Agence rendraient impossibles les dérives observées chez certains membres et seraient une réponse préventive face aux attaques que subissent ces Etats et la monnaie commune.
Enfin, une politique économique intégrée aurait permis une réponse rapide à un soutien financier à la Grèce, indépendamment des échéances électorales des uns et des gesticulation médiatiques des autres. De plus, cette politique aurait accompagné en amont les adaptations nécessaires des finances publiques de chacun des membres. Ce qui aurait évité les déchirements d'aujourd'hui, pris dans la douleur et qui pourraient déstabiliser un ou plusieurs membres de la zone Euro.