Mais là où le bât blesse, c'est que l'on apprend par la même occasion, que dans le Liban d'aujourd'hui, lorsqu'un violeur épouse sa victime, il échappe de fait aux poursuites judiciaires. C'est l'article 522 basé sur une certaine interprétation du Coran pas forcément conforme à l'esprit original.
Un Liban que l'on croyait civilisé, si protégé par la communauté internationale, bien qu'y perdure des lois du pire moyen-âge, à commencer par l'ex président français, locataire gracieux à vie des Hariri pour services rendus.
Autrement dit, quand une femme vous plaît, il suffit de se servir, et peu importe si c'est une gamine.
Non content de l'aberration de ne pas punir un coupable, c'est une double peine pour la jeune fille, que l'on offre en pâture le plus légalement du monde. Pire, c'est la loi qui l'incite. Non seulement cette pauvre gamine est violée mais en plus elle est condamnée à vivre avec son violeur... Enfin 5 ans maximum, mais pour le violeur, c'est encore la loi qui le précise.
Et celà, ce n'est pas également de la barbarie ? Et la barbarie légale, de sang-froid, comme cette loi inique, ou la peine de mort aux Etats-Unis après vingt ans dans un couloir, ne relève-t-elle pas d'encore plus de sadisme que le délire spontané d'une foule ?
Outre cet odieux lynchage, il est urgent que les journaux libanais s'offusquent également de vivre dans un pays où le viol est légal.