A peine rentrés du grand défilé du premier mai en faveur du pouvoir d’achat des fonctionnaires, de la retraite à 50 ans des cheminots et de la sauvegarde des emplois dans la bureaucratie publique, Josette et Marcel ont juste eu le temps de humer le brin de muguet et de s’octroyer une (vraie) galette-saucisse syndicale avant d’apprendre qu’en Grèce, ça allait chier grave pour leurs camarades.
Même si le premier ministre du coin n’a pas encore osé dévoiler les détails des mesures qu’il va devoir prendre pour éviter à son pays de couler à pic, pour obtenir que l’Europe et le FMI lui colmate rapido la brèche, on sait déjà que les fonctionnaires locaux vont tirer une tronche qui n’aura qu’un lointain rapport avec la sympathique gueule de métèque, de juif errant, de pâtre grec que chantait, en son temps et les cheveux aux quatre vents, l’excellent Georges Moustaki.

On parle notamment de lutter contre la fraude généralisée à la TVA qui mine les recettes fiscales de l’Etat et d’une diminution, draconienne évidemment, de la rémunération des fonctionnaires via la suppression de leurs treizièmes et quatorzièmes mois de salaires.
De quoi transformer en marathon des carrières publiques à la long fleuve tranquille, de quoi faire tourner grave le tzatziki dans les bergeries athéniennes.

Sur que Josette, Marcel et leurs dévoués collègues du Ministère des Travaux Finis avant d’avoir été commencés, tireraient une tronche façon pâtre grec privé de retsina.
Peut être même que ça contribuerait non seulement à nous éviter la banqueroute mais à repeupler aussi les défilés z’unitaires du premier mai…
