Marche pour la dissolution. Photo Moeata Simon-TahitipresseLa marche de protestation du 1er mai organisée par le syndicat A Tia i mua n'a pas eu le succès escompté. A peine environ 500 personnes ont défilé, alors que le syndicat en espérait des milliers.
L'objectif de la manifestation était de demander la démission des représentants de l’APF et du gouvernement d'ici un mois faute de quoi le secrétaire général Jean-Marie Yan Tu menace de "bloquer les institutions".
Ni les autres syndicats et ni les partis politiques ni le gros de la population n'ont adhéré au mot d'ordre et à la menace, malgré le ras-le-bol général. Pourquoi? Le consensus est, semble-t-il, qu'il ne servirait à rien de faire des élections anticipées avant la modification de la loi électorale promise par Paris.
Marie Yan Tu a donné un ultimatum: si la dissolution n'intervient d'ici un mois, le syndicat la forcera en "bloquant les institutions" (en faisant le siège de l'Assemblée et de la Présidence?).
Après la marche, Jean-Marie Yan Tu accompagné de membres du syndicat ont été reçus par Adolphe Colrat. Le Haut commissaire leur a expliqué la nécessité d'attendre la réforme du mode de scrutin avant d’envisager une dissolution.
Que cette marche soit l'expression de la colère populaire qui gronde, c'est certain, mais 500 personnes ne sauraient représenter la population et imposer leur volonté par la force.
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