Maintenant je tiens un blog. Mais il fut un temps, genre quand j'étais jeune et belle, j'étais une vraie rédactrice en chef. Une vraie de vraie. Dans un magazine. Heureuse j'étais.
Bien sûr, je n'ai ni révolutionné le monde de l'écriture, ni reçu de Prix Pulitzer pour mes maigres participations dans ce "magazine" pour ados pubères allant dans les écoles de la ville où j'habitais et des villes voisines, mais dans les couloirs de la mairie que j'arpentais parfois, on m'appelait "Mademoiselle la Rédactrice en Chef".
J'ai même eu droit à quelques photos et articles dans le journal du coin pour diverses foires rurales manifestations où j'ai été invitée.
Mère a tout naturellement ouvert un genre d'album pour garder tous ces précieux souvenirs. Sait-on jamais, espérait-elle pouvoir dire au moins une fois "ma fille est passée dans le journal" ? Le tout avec une fierté maternelle non dissimulée de ce passé filial très lointain et oublié de tous. En tout cas, moi j'avais oublié, jusqu'à ce que je dépoussière ce vieil album il y a quelques jours.
J'avais le droit suprême de trouver des sujets, de les éecrire, d'en écrire l'édito aussi, d'aller voir l'imprimeur pour mettre en page tout ça et même, Ô joie ultime, d'y coller l'étiquette avec le nom du destinaire de ce "magazine". Car même en tant que papelard oisif, inutile et gratuit, il était nominatif. La classe, quoi.
Et puis, j'étais douée, y a pas à dire, l'étiquette était toujours collée très droite et proprement.
Peut être qu'un jour je vous raconterais comment je suis devenue la "Présidente du Conseil des Jeunes" de ma ville. Et des étiquettes, je suis passée aux photocopies, toujours avec le même brio.
De 1, c'est une histoire vraie.
De 2, ceci est ma participation au 4ème Jeu d'écritures.
(*) Titre du magazine.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble