Malgré une très forte communication et des avantages tarifaires indéniables, les banques en ligne n’ont pour le moment pas convaincu les français, qui sont à peine plus de 2% à les utiliser comme établissement principal. Par contre, il est un domaine où les banques en ligne tirent leur épingle du jeu : les rachats de crédit. Suivant un phénomène que les spécialistes appellent « multi-bancarisation », les consommateurs optent de plus en plus régulièrement pour un second établissement, leur offrant des conditions plus avantageuses sur certains produits ou services.
La France se distingue du reste de l’Europe par des coûts bancaire globalement plus élevés que ses voisins (150 € / an en moyenne contre 60 en Belgique ou 90 en Allemagne). Ces coûts sont souvent attribués aux conseillés disponibles au guichet ou en rendez-vous, dans une banque traditionnelle. Les banques en ligne, distillant ses conseils uniquement par téléphone, peuvent s’affranchir des frais correspondants et donc proposer des tarifs beaucoup plus intéressants pour une qualité de service identique.
Ainsi, les consommateurs qui ont sauté le pas témoignent : les banques en ligne sont particulièrement bien placées sur les cartes bancaires, les assurances-vie et les portefeuilles d’actions. Progressivement, les banques en ligne gagnent également du terrain dans le domaine du rachat de crédit, avec des taux inférieurs à ceux proposés dans les établissements classiques. Le crédit immobilier reste cependant le produit faisant l’objet de la concurrence la plus forte, car il nécessite une domiciliation bancaire des clients. Et là, il est pour beaucoup encore difficile d’abandonner leur établissement physique pour une banque en ligne…