Magazine Société

"Il est pas frais mon Abacus 2007 ???"

Publié le 03 mai 2010 par Aldorande_rebelle
Dans la famille "j'escroque mon prochain mais il n'y voit rien car j'ai la note "AAA""… voilà la suite du scandale GC qui ne devrait pas tarder à leur péter à la tronche !! (Yes !! et leur amende, on la refile à le Grèce !!)
Extrait du Monde du 3 mai
"Une fois le code entré, un spécialiste sait où aller pour vérifier si ce titre est basé sur des actifs " pourris ". En ce cas : il l'est. Le portefeuille des prêts hypothécaires sur lequel il est adossé se monte à 1,802 milliard de dollars. Il a été émis en août 2006, six mois avant qu'ACA ne l'intègre dans la structuration du CDO Abacus. Or au moment où Goldman distribue sa brochure à de potentiels clients, en février 2007, il a déjà perdu 76,344 millions de dollars. Son taux de défaut de remboursement atteint 7,05 % ! Un niveau d'insolvabilité des emprunteurs ahurissant en six mois."(…)


Résultat, dans le cas d'Abacus : a) alors qu'en six mois les titres regroupés dans ce CDO ont vu leur taux de défaut de paiement atteindre 7 %, leur note initiale (BBB) n'est pas abaissée ; b) le CDO lui-même obtient la note AAA, celle qui " donne confiance " à l'investisseur. Tous ces CDO calamiteux l'obtiendront, surtout chez Moody's et Standard & Poor's.


Lorsqu'on analyse Abacus, on comprend pourquoi la responsabilité des agences de notation est tant débattue : elles sont au coeur de cette " alchimie " qui a permis de transformer des titres notés BBB ou pire en un seul titre " collatéral " et " synthétique " bénéficiant du sésame AAA. Le pire, selon l'expert, est que ces dites obligations " n'en sont pas ". Ce ne sont que des dérivés d'obligations de dettes, des produits spéculatifs qui, comme les dérivés d'actions ou d'autres, n'auraient jamais dû être notés. Au lieu de quoi le mot " obligation " servait " d'appât marketing ". Il laissait penser qu'il s'agissait d'un investissement sûr. La note AAA venait le confirmer..."
Michael Lewis : "De même qu'il y eut une époque où on pouvait fumer en avion ou boire au volant sans se sentir coupable, on pensera un jour au temps où, à Wall Street, un trader pouvait faire fabriquer un titre pour miser sur son échec, rouler et corrompre les agences de notation pour qu'elles bénissent cette obligation puis la vendre à une banque allemande un peu lente à la comprendre sans avoir à plus s'en préoccuper". Abacus est l'archétype de ce processus.
Lire l'article en entier 
Là, ça frise le délire… et dire que cela fait dix ans que l'on  nous traite de doux dingue (les alters pour faire vite…) parce que l'on s'affolait, entre autre, de ce qui se gagnait sur les marchés financiers par rapport à ce que l'économie réelle pouvait produire comme croissance. Nous étions hier les "empêcheurs de gagner en rond"… nous sommes aujourd'hui ceux qui ont osés tenir un discours réaliste, à contre-courant du torrent médiatico-politique… (vous savez, celui qui, par exemple, nous incitait à capitaliser nos retraites dans des fonds…)
Alors, si vous voulez savoir quoi faire pour dompter les marchés messieurs les politiques, cesser de demander à des conseillers financiers !

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Aldorande_rebelle 52 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazine