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Publié le 03 novembre 2007 par Raymond Viger

Le lait maternel se trouve contaminé par des substances chimiques auxquelles la mère est exposée, par son alimentation notamment. « Et les substances bio persistantes peuvent mettre plus de 20 ans avant d’être éliminées de l’organisme », s’alarme l’étudiant en toxicologie.

Les substances chimiques présentes dans l’assiette de maman vont des médicaments vétérinaires, tels les anabolisants, présents dans les produits animaux (viande, lait, œufs), aux polluants industriels, en passant par les pesticides ou les engrais agricoles et les additifs de la production agroalimentaire.

Une fois consommées, les substances qui présentent une forte affinité pour les graisses s’accumulent dans le tissu adipeux, le cerveau, les os, le foie et même le tissu mammaire. Lors de l’allaitement, elles seront transmises au nourrisson dans le lait maternel.

Et l’eau…

Alors que la ville de Montréal vient d’émettre des avis sur le taux de plomb présent dans certaines tuyauteries montréalaises présentant un risque lors de la consommation de l’eau chez les femmes enceintes et les enfants de moins de six ans, Thierry Le Bricon se veut rassurant.

« Il s’agit d’un neurotoxique grave pour l’enfant de moins de 3 ans mais le plomb passe mal dans le lait maternel. Les bénéfices de l’allaitement dépassent le plus souvent une possible contamination », soutient l’étudiant qui s’est mérité le Prix d’excellence en vulgarisation scientifique du Fonds d’investissement des cycles supérieurs de l’université de Montréal pour son travail.

« Six enquêtes de Santé Canada, conduites entre 1967 et 1992, montrent que la contamination du lait maternel par les polluants industriels et agricoles est à la baisse », relève aussi l’étudiant.

La prise de conscience du niveau élevé des pesticides et des dérivés du chlore dans l’environnement a entraîné des interdictions et l’adoption de normes pour de nombreux polluants. Et les cas d’infractions détectés par l’Agence canadienne d’inspection des aliments seraient rares. Ainsi seulement 26 infractions aux médicaments vétérinaires ont été relevées en 2003-2004.

Par contre, on ignore encore les risques liés aux nouveaux produits remplaçant ceux qui sont frappés d’interdiction. « Il y existe un décalage entre les données scientifiques et l’arrivée des nouveaux toxiques. Une zone d’incertitude subsiste », convient l’étudiant. Ainsi, les dérivés du brome, utilisés comme retardateurs de combustion (biphénylethers et des bisphénols-A), sont susceptibles d’être des perturbateurs endocriniens. On ignore encore s’ils peuvent passer dans le lait.


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