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Publié le 14 août 2007 par Raymond Viger

Agence Science-Presse, André Fauteux

C’est en voyant un bol flotter sur son eau de vaisselle qu’un sculpteur de Saint-Jean-Port-Joli a eu un éclair de génie. Armand Robitaille a ainsi solutionné la faille principale des grandes éoliennes à axe vertical. « La déconfiture de la Darius d’Hydro-Québec (le fameux  » batteur à oeuf  » brisé, à Cap Chat) l’avait marqué. Le roulement à billes qui supportait la structure subissait une demande de friction et de poids extrême. Il voulait trouver une solution « , raconte Jean-Pierre Binda, un de ses associés dans la jeune entreprise Turbines éoliennes Vertica, de Sorel-Tracy.

Monsieur Robitaille a inventé une éolienne qui consiste en une turbine 2,5 fois plus large que haute. Quand son diamètre excède 6 mètres, elle est installée sur de l’eau contenue par bâtiment.  » Un mètre cube d’eau peut supporter un poids d’une tonne », souligne M. Binda.

Fin mars, Turbines éoliennes Vertica était invitée par Environnement Canada à installer l’une des deux éoliennes qui seront présentées à la Biosphère en fin de semaine, dans le cadre des activités du Jour de la Terre. Il s’agit d’un modèle de 3 mètres et d’une puissance nominale de 2 kilowatts (kW). L’autre est une éolienne Whisper, du fabricant américain Southern Windpower. Un modèle classique à pales, donc à axe horizontal, d’une puissance nominale de 1,8 kW.

Le nouveau programme éducatif de la Biosphère sur les énergies renouvelables permet pour la première fois au public montréalais de voir deux éoliennes en action. Des spécialistes expliqueront leur fonctionnement et surtout les bénéfices environnementaux d’harnacher le vent pour produire de l’électricité.

 » L’éolienne à axe vertical a la particularité d’être insonore et plus sécuritaire pour les oiseaux puisqu’elle tourne à très basse vitesse « , explique la porte-parole de la Biosphère, Suzanne Blais.  » Sa vitesse de rotation est inférieure à celle du vent, explique Jean-Pierre Binda. Elle a été perfectionnée par l’ingénieur Christian Masson, professeur à l’École de technologie supérieure et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur l’aérodynamique des éoliennes en milieu nordique. Nous avons doublé sa performance en suivant ses conseils. « 

En effet, selon les calculs de ses étudiants, elle serait environ 50 % plus puissante qu’une éolienne à axe horizontal de taille similaire.  » Son roulement est souple, silencieux et extrêmement fort, dit M. Binda. Totalement ouverte au vent, elle est idéale le long des cours d’eau de la vallée du Saint-Laurent. « 


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