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Publié le 13 juin 2007 par Raymond Viger
  • 2 garçons sont en difficulté d’apprentissage pour 1 fille.
  • 3 garçons manifestent des problèmes de comportement pour 1 fille.
  • 6 garçons présentent un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité pour 1 fille.

Le dernier écart montre bien pourquoi les garçons sont nettement plus susceptibles de se voir prescrire du Ritalin durant leurs études primaires. La majorité des élèves qui présentent des conduites agressives sont également des garçons. C’est pourquoi ceux-ci risquent nettement plus de développer des problèmes de compor-tement et d’apprentissage.

Mesures adaptés

À l’occasion d’une table ronde sur la réussite scolaire des garçons, je me suis adressé à toutes les responsables de la condition féminine de la Centrale des syndicats du Québec. M’étant aperçu que j’étais le seul homme à la table, je me suis dit, avant ma présentation, que la situation serait probablement délicate, que je devrais soupeser davantage mes mots qu’à l’habitude.

Je m’étais trompé, puisque mon désir d’améliorer la réussite scolaire des garçons n’a pas été perçu comme une menace pour la réussite des filles. Ces femmes étaient, pour la plupart, également des mères de garçons, des tantes, voire des grands-mères.

Elles avaient constaté cette même problématique et ont reçu positivement mes recommandations concernant la manière de composer avec les besoins particuliers des garçons:

  • Valoriser et renforcer leur réussite scolaire.
  • Fournir des modèles de substitution pour les conduites agressives.
  • Enseigner des habiletés sociales.
  • Proposer des modèles masculins, des mentors.
  • Faire activement la promotion du rôle des hommes dans l’éducation préscolaire et dans l’enseignement primaire.
  • Valoriser, chez les élèves masculins du collégial, le métier d’enseignant au primaire.
  • Favoriser, au primaire, l’engagement d’enseignants masculins.

Discrimination positive

Cette dernière recommandation est perçue comme si j’attribuais l’échec scolaire des garçons aux femmes qui leur ont enseigné. Dans le même esprit, il serait tout aussi faux de croire que le recrutement de pompières devrait être valorisé parce que les pompiers masculins provoquent des incendies.

Une discrimination positive des femmes est exercée lorsque leur recrutement est favorisé dans un métier traditionnellement masculin. Ainsi, le même type de discrimination positive pour les hommes devrait s’appliquer lors de l’engagement des enseignants. Il est urgent que soit valorisé un réinvestissement des hommes dans le milieu de l’éducation, particulièrement à l’école primaire.


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